Ma maman et mon fils philippe m’ont rejoint a bord pendant 10 jours,
voici leur journal:
Jeudi 28 fevrier
6h30 nous voici a rio le choc thermique de -2 degres a 32 degres
Traversee de la ville pour la baie d’Urca au pied du pain de sucre, nous sommes dans le bain.
Journee de repos. Le soir nous sommes invites chez des amis d’olivier a un diner bresilien a Ipanema, retour risque a 5 dans un taxi.
vendredi 1er mars, depart a Iguacu « les grandes eaux » plus de 200 chutes devallant au coeur d’une vegetation tropicale.
Les cascades se jettent les unes dans les autres, tantot en de larges et hautes cataractes deversant des trombes d’eaus dans un vacarme assourdissant, tantot en de minces filets percant au travers le manteau vert.
Visite du parc des oiseaux, une merveille des papillons appivoises multicolores, des toucans plus beau les uns que les autres, petit tour en helicoptere au dessus des chutes bresiliennes.
Chutes bresiliennes ou argentines ? Faites les deux, spectacle inoubliable. Merci a notre guide eugenio pour sa gentillesse et l’excellence de son francais.
Samedi 2 mars: soir,ouf, recuperation de l’annexe a Charitas, retour sur le bateau, mon instrument de torture.
Dimanche 3 mars , depart en bateau aux iles Cagaras qui font face a la plage d’Ipanema, avec un jeune couple et leurs enfants.
Tentative de peche sans succes a la grande deception d’axel, le bateau voisin faisant une peche miraculeuse de rougets.
Lundi 4 mars, visite de Rio: cathedrale metropolitaine, le quartier de Botafogo et le must ascension du Corcovado … en bus.
Mardi 5 mars, repos au iate clube de Charitas, piscine et farniente , la chaleur est accablante.
Mercredi 6 mars, rencontre de suzy, la princesse de Niteroi, qui nous fait vister le moro de Niteroi, petit cafe glace et marche aux poissons que nous choisissons pour notre dejeuner au 1er etage.
Merci a toi Suzy.
Jeudi 7 mars: le jardin botanique, veritable havre de verdure au coeur de Rio.
Vendredi 8 mars: retrouvailles avec philippe, rencontre au Cap vert sur l’ile de brava. Une derniere douche au Iate club de rio, puis depart en taxi vers l’aeroport de galeo
Ouf …. les vacances sont finis
Archives de l’auteur : enjoy
SOS d’un marin en détresse !
Alors que je suis entrain de préparer mes bagages pour mon voyage au brésil, je reçois une demande express de mon beau-frère d’embarquer un colis pour un navigateur rencontré à Rio.
Musique
Le monde des amoureux de la mer est petit et soudé, d’autant plus entre français et sudistes !
C’est ainsi que nous voici partis avec un petit bagage supplementaire de…37 kgs…
Ainsi, ai-je entendu parler de Jacques Olivier.
Notre premier contact fut à l’aéroport de Rio aux premières heures du jour où après de maintes péripéties ( dues à la neige) et de grandes négociations, nous avions finallement atteri
Malheureusement sans les bagages !
Il aura fallu attendre plus de 48h en pleine période carnavalesque afin de récuperer nos biens et …, le moteur.
Après tout, 3 semaines à attendre cette pièce, le marin n’ était plus à quelques heures près!
Finalement, tout est rentré dans l’ordre et nous avons eu la chance de voir le moteur réparé et de passer une journée sur ce bateau « fait maison ».
C’est à Ilha Grande que nous avons retrouvé Jacques Olivier avec son ami Michel et son amie Catherine. Coïncidence, nous étions tous les 4 dans la même pousada et avions même dîné côte à côte la veille.
Réveil aux aurores pour les vacanciers que nous étions (7h30 tout de même) et après avoir fait le plein de victuailes ( la cachaça pour la caipi, l’ananas pour le dessert et les patates ), nous voici partis.
Nous avons découvert les côtes d’Ilha sous un grand ciel bleu et une mer d’huile. Après l’apéro au milieu de la mer, pause déjeuner à Pousso où nous en avons profité pour nous baigner dans ces eaux claires. La balade digestive nous a mené à la plage de Lopes Mendes : 20minutes de marche sous la chaleur a bien failli avoir raison de nous mais cela valait le déplacement ! Nous sommes arrivés sur une plage immense aux allures de carte postale : sable blanc, eau turquoise et,bien entendu, chaude, sans oublier les vaguelettes.
Malheureusement le soleil se couchant tôt, après la sieste il a fallu retourner à notre navigation. Courageux, nous sommes retournés au bateau à la nage mais j’avoue que je ne faisais pas la fière, l’eau s’etant un peu assombrie. Il était temps de préparer le dîner et, Jacques Olivier et Michel, en parfaits hôtes, sont partis à la pêche aux moules
( Catherine, Dimitri et moi sommes restés à bord – Ah ces parisiens! ). Au bout d’une heure, les 2 compères étaient de retour avec des moules dune taille défiant toute concurrence (10cm de longueur….On savait bien qu’au brésil tout était surdimentionné…) . Retour au port d’Abraão avec une pointe de vent qui nous a permis de sortir les voiles, une quinzaine de minutes. Dîner dans le port au milieu des autres bateaux avant de regagner notre pousada où, exténués par cette belle journée nous nous sommes endormis en quelques secondes.
Un grand merci à Jacques Olivier pour cette magnifique promenade et ces belles rencontres.
Bon Vent.
Blandine et Dimitri
Points de repères d’une leçon totale de voile et d’application de plans « B »
Rio de janeiro le 16 janvier 2013
Musique
Départ 6 Heures de Urca,
arrivée 13 heures à Las palmas (ilha Grande) soit 31 heures de route Absence de Vanessa
Arc en ciel Petit retour pour chercher l’appareil de photo de JO
Pluies la veille, pas de courses et absence de provisions sérieuses à bord Ouverture du spi pour 5 mn
Pb avec la chaussette
Montée au mat de JO
Choc sonore, panne moteur
Re-panne moteur définitive En fait le moteur marche mais pas le propulsion On continue sans propulsion mécanique
Plongée de JO, retour blessé dans le dos par les « bichos » qui s’attachent à la coque
Aucun vent
Bon vent arrière
Pluie et vent Jacques Brel
Orage, éclair, choc sonore, perte du GPS Caipirinha, patates et oignons L’homme de Rio Vent et pluie Pâtes sauce tomate
Vent à 30 nœuds
On affale, beau travail de JO
Fin du vent brutale aux abords de Ilha Grande au moment de passer un cargo
Courant et clapots, ancre à 30 m
Presque dépannage, ouf, le vent est revenu
Vent de terre bien costaud Approche de l’anse de Las Palmas
Re-panne de vent
Pousse-pousse avec l’annexe, ça marche, merci JP
Retour du vent, vent du large cette fois
Quelques bords pour entrer dans l’anse On tire des bords pour aller mouiller au fond de l’anse Travail de pro, le moussaillon progresse
On mouille un peu loin , 10 m de fond
On plie les voiles avant d’aller à terre Le glissoir de la fermeture éclair de la grand voile a disparu On utilise quelques bouts et tendeurs
Déjeuner paisible Prato feito et bière Sieste de JO pour clore le déjeuner On se sépare JO vers Enjoy ou JP le rejoindra, Michel vers Rio via Abraão I enjoyed.
Merci JO
Merci a toi Michel pour ce journal de bord tenu impeccablement !
cabotage autour de rio
Ca y est decollage de la baie de rio pour aller plus au sud vers ilha grande.
Musique
Pas de vent et surprise enjoy ne depasse pas les 4 noeuds!
filet ? probleme moteur…. et non la baie de rio est tellement polluée que la coque est couverte de coquillages………… plus de glisse !!!
Plongee a ilha grande avec benjamin et son beau frere, pour le nettoyage de la coque.
Je retrouve ricardo et diana les argentins pour passer le nouvel an les pieds dans le sable a siroter les caipis …
Francois Xavier, sarah et leurs amis nicolas et audrey me rejoignent a angra pour passer 4 jours a caboter autour de Ker lha grandec ( la meteo est bretonne !), puis retour a rio
Paulo , societaire du iate club de rio, m’aide a trouver un mecano pour reparer le guindeau.
j’attend l’equipage de la mesange noire, et une meteo plus clemente pour rejoindre ilha bella, environ 150 miles aus de rio, ou dois me rejoindre le cousin pour un we bateau sans sa famille ….
Seul a bord
Ca y est anne est parti, c’est bizarre de retrouver le bateau tout seul …
Musique
je me surprend presque a parler tout seul !
Un grand merci a ma super grande soeur pour ces 4 mois passes ensemble ….
Ma prose ne sera certainement pas aussi bonne !
Bon heureusement plein de nouveaux amis, qui nous ont invites moi, jean paul et son fils (qui m’ont rejoint au mouillage du iate club de rio) a passer noel a buzios.
J’ai laisse le bateau 2 jours pour retrouver un lit qui ne bouge pas ! et un petit paradis au bord de la plage avec de nouveaux amis lisa, serge, michel, vanessa et bien d’autres …
Le reveillon est tout a fait francais: canard, confits , foie gras et meme cepes, girolles et du brie !
Retour le 25 au soir a rio ou le concert gratuit gilberto gil et stevie wonder nous attend sur la plage de Copacabana
Voila , il serait temps de reprendre la mer, sinon je vais devenir carioca …
Joyeux noel a tous
Seul a bord
Ca y est anne est parti, c’est bizarre de retrouver le bateau tout seul …
Musique
je me surprend presque a parler tout seul !
Un grand merci a ma super grande soeur pour ces 4 mois passes ensemble ….
Ma prose ne sera certainement pas aussi bonne !
Bon heureusement plein de nouveaux amis, qui nous ont invites moi, jean paul et son fils (qui m’ont rejoint au mouillage du iate club de rio) a passer noel a buzios.
J’ai laisse le bateau 2 jours pour retrouver un lit qui ne bouge pas ! et un petit paradis au bord de la plage avec de nouveaux amis lisa, serge, michel, vanessa et bien d’autres …
Le reveillon est tout a fait francais: canard, confits , foie gras et meme cepes, girolles et du brie !
Retour le 25 au soir a rio ou le concert gratuit gilberto gil et stevie wonder nous attend sur la plage de Copacabana
Voila , il serait temps de reprendre la mer, sinon je vais devenir carioca …
Joyeux noel a tous
1ers jours à Rio de janeiro
Bom dia Rio
Musique
Le pain de sucre à gauche en entrant, le Christ qui écarte les bras en haut du Corcovado surplombant la baie, nous sommes bien à Rio et trouvons notre chemin jusqu’au Iate Club Regata où nous mouillons l’ancre à quelques mètres de la berge en pleine ville bruyante (les avions, les voitures les milliers d’autobus…et la musique à fond les manettes sur le quai.
Dès notre première sortie à terre nous rencontrons Daniele, étudiante qui nous guide nos pas dans Centro et Cinelandia. Et nous visitons la cathédrale Métropolitan, le couvent franciscain, la confeteria Colombo, le theatro municipal où rendez vous est pris pour assister le dimanche suivant à l’oratorio de Noel de Bach, concert à 1 real pour démocratiser la musique classique.
Le lendemain samedi, le bus collectivo nous amène au RV fixé avec nos cousins Vincent, Marie et leurs enfants, à Ipanema. Ils travaillent à Sao Paulo, depuis peu et apprécient leur nouvelle vie. Ils nous en donne quelques tuyaux utiles. Le marché de poissons et les activités sur la plage des brésiliens (paddle, nage athlétique, jogging, bronzage…) nous offrent le spectacle.
Lundi, nous faisons les courses et repartons deux jours plus tard à Niteroi côté droit de la baie ( vu de la mer) où nous espérons une marina plus accueillante et des installations plus complètes.
Le club de Niteroi nous offre un ponton visiteur, eau et électricité et nous restons cinq jours (pendant trois jours je suis partie aux chutes d’Igauçu et ai abandonné Olivier) dans cet espèce de club med où les membres sociétaires, leur famille et leurs invités viennent passer les week- ends . Nous avons compris maintenant que dans « Iate (yacht) club » Iate passe au second ou troisième plan. A Niteroi cependant une régate est prévue samedi et nous pensions y participer, le manque de vent nous a fait annuler finalement.
Accueil réussi grâce à Suzy, l’âme de cette marina, qui vient au secours de nous tous qui débarquons un peu désemparés de la mer. Suzy est anglaise d’origine, habite Rio et parle brésilien et son français est excellent. Elle nous prend sous son aile et connait d’avance la réponse à tous nos soucis : la déclaration à la police fédérale, à la capitainerie, les transports, la lavanderia. Le programme des festivités et Noêl approchant il est chargé…Suzy est comme un monument ; elle est citée dans le guide nautique avec lequel nous voyageons et n’a pas besoin d’être actualisée au contraire des prix eux qui ont subi une flambée.
Et puis retour sur le quartier de Botafogo cette fois au Iate Club de Rio de Janeiro ICRJ, très très chic où un coup de bol et un peu de culot nous font accréditer pour 4 jours en visiteur par un sociétaire très aimable et confiant qui parlait un peu français. Nos tuyaux précédents étaient bien percés ; du coup nous mettons sur la guest list : Jean Paul et notre contact sur Rio François Xavier St Martin. 4 jours de répit et piscine.
Nous rencontrons Ricardo et Diane et passons la soirée, tout en espagnol. Olivier s’exprime en français , mais avec un peu d’application la proximité des deux langues permet de se dire beaucoup de choses et toujours les renseignements utiles. Les talents en informatiques d’Olivier sont précieux pour ces septuagénaires argentins qui balbutient devant les nouvelles technologies. En contrepartie nous recevons une invitation pour Enjoy dans leur yacht club à Buenos Aires.
Mon départ est proche. Une petite virée en mer pour un au revoir à la voile et demain l’avion. Et la plume est laissée à Olivier qui sera certainement plus photos que bla bla bla. Je vais devenir lectrice, super !
Les chutes d’Iguazu
Foz de Iguazu (la cidade)
Musique
3 jours d’excursion pour aller voir les chutes du même nom que la ville qui fut bâtie autour et que se partagent le Brésil , l’Argentine et l’Uruguay qui en revendique le bord d’un lac mitoyen. Je n’ai pas pu m’empêcher de revivre des suspens cinématographiques qui entrainent inexorablement un radeau vers les cataractes : Le fleuve est calme et étend ses multiples bras qui enlacent des îlots à la végétation luxuriante et soudain la caméra oublie de rattraper le grondement inquiétant qui annonce le terrible destin des héros du film. J’arrête là la pellicule, vous connaissez la suite…
Il faut gober du regard au sommet de chaque « salto », la crête d’écume, le paquet bouillonnant, l’amas de bulles et suivre leur course en chute libre, 4 secondes j’ai compté à chaque fois, et l’on prend conscience de l’amas d’eau qui dégringole. Quelle puissance, quel émerveillement, quel vacarme, si on y rajoute le vertige c’est la fête de tous les sens et peu importe la faune des tours operator. En marchant seule et sans parole, je suis allée à mon rythme et rien n’a rompu le charme du site
Quant à la faune endémique du lieu on fait connaissance avec le coatis, sorte de raton laveur, avec les gros poissons chats nonchalants de la rivière, avec des gros et des petits lézards, avec les milliards de papillons à inspirer Christian Lacroix et avec les hirondelles qui jouent dangereusement dans les courants d’air et d’eau. Les plantes en pot de nos appartements sont devenues géantes sans algoflash . J’en reconnais plusieurs.
Un basque en 1948 ne s’y est pas trompé. Guillaume Larregui y a installé sa cabane et en a fait son terrain d’expérimentation pour introduire des plantes de chez nous. Il semblerait qu’il ait déséquilibré le biotope du lieu comme je l’ai lu sur la planche explicative. En tout cas le béret était bien vissé sur sa tête.
En route vers Rio
En route vers Rio de Janeiro
La baie de Camamu. Manguiers et sable fin.
Musique
Nos doigts dégoulinent du jus des fruits pris sur l’arbre et offerts par une jeune femme dans les rues du village, des allées d’un sable qui chatouille nos orteils et les conduisent à un petit restau pour une moqueira de peixe inoubliable (poisson poché dans une sauce où se mélangent lait de coco, huile de dendé rouge, citron vert et mirepoix de légumes).
Est-ce le bout du monde ? Pas tout à fait, les jeunes roulent en trial, les petites écolières jouent à la marelle les pieds nus. Deux bout de choux tout nus, sous la garde de leurs grands-parents ont déjà la balle au pied et Jean Paul et son Terremaji sont déjà là, juste à la tombée de la nuit pour nous guider vers la paillote de la plage qui nous sert la Schin bien fraiche ainsi qu’à quatre joueurs de domino.
Au petit matin nous mettons les voiles. JP est derrière. Nous jouera –t-il encore un « tour de magie » à l’étape suivante, arrivant le premier après être parti derrière nous.
Archipel des Abroyos. Deux nuits de quart et 250 milles plus loin apparaissent le bien gardé refuge des baleines en Atlantique où ces dernières viennent trouver la tranquillité pour leurs ébats dans des eaux translucides de juin à septembre. Nous n’en verrons pas , il est déjà trop tard. Mais c’est aussi le havre des tortues (que nous verrons) et le terrain de jeu de dizaines d’espèces de poissons colorés, zébrés, à pois, fluos, en banc ou en solitaire, comme JP (qui n’est pas encore là !) et comme ces deux mérous à l’œil jaune toujours curieux de la présence des plongeurs. Ces îles sont les Glénans sous les cocotiers.
Nous y restons la journée et une nuit tranquille au mouillage. Il est interdit de débarquer pour ne pas rompre l’équilibre écologique de l’archipel et nous sommes le seul bateau pendant ces 24 heures de nature à l’état pur.
Vittoria. Une odeur de produits chimiques nous prend les narines à une dizaine de mille de notre arrivée. Vittoria est à la fois une ville industrielle qui lance vers le ciel ses immeubles de bureaux et d’habitation et une station balnéaire dont nous profitons de l’animation puisque nous arrivons un dimanche. Un petit marché artisanal, qui fait sa part aux décorations de Noêl et cadeaux de circonstance jouxte la marina et nous y faisons un tour après un bain très apprécié, dans la piscine de la marina. Comme nous sommes au mouillage faute de place au ponton nous avons des visiteurs en scooter des mers (Laurenzo ophtalmo et ses deux enfants à qui nous proposons de visiter le bateau) et deux kids paddlers : deux jeunes qui parlent anglais, et nous renseignent sur le meilleur endroit pour s’amuser, manger et avoir du wifi : les paillottes sur la plage, et nous partons en annexe skyper et geeker au milieu des décibels et des Vittorianais en week end.
Nous repartons lundi midi. La nuit en mer est calme et nous croisons à un rythme régulier les nombreuses plateformes pétrolières illuminées qui longent la côte. Un bon vent portant nous permet de mettre le spi asymétrique au petit matin, et malheur (pas tout à fait) nous accrochons des filets. Ce sont en fait des palangres et juste sur notre arrière une daurade coryphène (supposition car nous n’en avons pas encore vu) a mordu à l’hameçon. Nous relevons notre prise de guerre et sommes obligés de couper le câble de la palangre. C’est un poisson excellent ; il nous fera plusieurs repas.
Heureusement que nous n’avons pas prévu de baignade car un peu plus tard deux ailerons se profilent. Deux petits bleus passent à dix mètres de nous..
Buzios : Arrivée en fin d’AM. Brigitte Bardot Bardot …. Dans les années soixante elle est venue trainer ses Havainas et nous marchons sur ses traces. C’est-à-dire déambulons au milieu des boutiques souvenir. Le site est joli et babacool. Nous allons essayer le spot plongée du coin. Et c’est bientôt Rio et Copacabana où le cousin expat nous a donné rendez vous dimanche.
Bahia de San Salvadore
Une semaine déjà que nous avons touché le Brésil et nous voilà pris par le flegme du pays, c’est-à-dire pas pressés de reprendre le récit des aventures.
Musique
Nous avons découvert San Salvador par la ville basse, son port et ses quartiers mal famés. Tout de suite les petites boutiques de souvenirs ( bijoux, sacs, instruments de musique…et les Havainas , les tongues les plus connues du monde) du mercado modelo, les vendeurs de poissons proposant leur panier du jour près de la station-service et les départs et arrivées des innombrables voyageurs du Terminal Nautico, chargés d’énormes sacs de provisions pour tout ce qui manque sur les îles de la baie, tout ça au son des fanfares pour notre grand plaisir ou plus souvent d’une disco de supermarché qui écorche nos oreilles .
Le soir par la force des choses, c’est le couvre-feu dans le quartier du Commercio. L’ « Elevador » de 60m qui nous hisse en journée vers le Pelhourino , centre historique de la ville, où il est agréable d’aller boire une caipirhina en regardant les danseurs de Capoeira, ferme avec la nuit, vers 18H. Pour prolonger les instants de promenade nez au vent nous prendrons un taxi la première fois et le bus rouge qui n’est indiqué nulle part, par la suite. Car ici il faut trouver les modes d’emploi pour tout, en regardant comment font les gens et en commençant à baragouiner notre brésilien pour les nuls.
Nous trouverons ainsi une cantine pas trop chère sur le principe du plat au kilo. Evidemment ce n’est pas varié, mais nous y mangeons un peu de crudités maintenant que nos estomacs sont blindés et arrosons nos repas de Skoll ou de Schin les deux bières locales. Les bolas (gâteaux/ entremets) sont délicieux, les portions de glace énormes et le jus d’orange frais délicieux et en quantité.
La ville a ses charmes mais pas autant que les îles. Direction Itaparica à deux heures de bateau. Nous y trouvons de l’eau propre à gogo, bien précieux qui nous a été compté depuis les Canaries, au Cap vert et à Salvador. Toilette à fond du bateau, nettoyage des citernes et remplissage avec cette eau provenant de nappes phréatiques affleurant sous le sable.
Les rencontres au mouillage se font spontanément. Attraction de la langue, toujours plus facile avec les francophones comme Kristina et Rudy (Suèdoise et Suisse ) maitrisant notre langue à la perfection. Avec Jean Paul de Dieulefit qui navigue en solo. Avec Nick, dont les enfants sont nait et ont grandi sur le bateau. Ils ont aujourd’hui 20 ans et plus.
Nous partageons les bons plans, des livres, des grands sacs pour les courses, des recettes, du bricolage et surtout des récits de voyage. C’est très chaleureux.
Conseil nous est donné de remonter le rio Paraguaçu et nous nous donnons deux jours pour cela avant de nous remettre en route pour Rio de Janeiro en début des semaine prochaine. Samedi c’est jour de marché dans le village de Maragojipé où nous venons de mouiller à l’instant pour profiter de cette tranche de vie locale dès le lever du soleil demain. Sur le chemin nous nous avons grimpé à une cascade derrière une jolie poussada. Impossible de résister à la tentation de jouer à Adam et Eve.
Végétation luxuriante, ciels gris et changeants, barques multicolores et peaux basanées des brésiliens du Nord, la terre nous apportant des effluves florales inconnues. Tous nos sens sont en éveil et todo bem pour nous. E voçé ?