La Transat

La transat proprement dite
Vendredi 2 nov
Quittons le Cap Vert en fin d’après midi, après une dizaine de jours passés sur trois îles de l’archipel : Islha de sal, Sao Vicente (Mindhelo) et Brava (Fala de Agua et Nova Sintra) . Nuit calme et étoilée.
Samedi 3 nov
Peu de vent. Travers et grand largue. Irridium, appel de Pascal.
Dimanche 4 nov
Alternance de vent et de pétole. Appel maman
Lundi 5 nov
Peu de vent. Eclairs dans la nuit, les zones orageuses commencent.
Mardi 6 nov
Baignade et savonnage en pleine mer. Le soleil tape. Toujours une zone d’orages zébrée par de nombreux éclairs
Mercredi 7 nov
Nous touchons brusquement du vent après les averses  à répétition des derniers jours. L’une d’entre elles plus brutale a eu raison de la vigilance d’Olivier en train de faire la vaisselle dans le cockpit arrière et le spi qui nous tirait bien jusqu’à présent s’est déchiré avant qu’il n’ait le temps de mettre la main sur l’écoute. Au près bon plein et sous GV et Gênois nous accélérons et regagnons le temps perdu.
Jeudi 8 nov
Fort vent qui nous amène à préférer la trinquette. M… les écoutes sont parties en vrille autour du mât et sont prises dans les taquets! On attendra la fin de la pluie et du vent encore un peu fort pour aller démêler tout ça. Un ris dans la GV suffira. Quel B… sur ce bateau parfois !
Vendredi 9 nov
Belle journée avec un vent constant force 4 à 5. Allure au près, peu confortable mais nous sommes bien amarinés maintenant. Paul craint même un mal de terre violent à l’arrivée.
Amarinés nous sommes oui,  amarinés aussi à l’humidité ambiante et aux odeurs corolaires.
Pour bien faire il faudrait de la rigueur :
1)      Ne pas laisser les vêtements mouillés trainés autre part que dans la salle de bain ou à sécher dès que possible à l’extérieur
2)      Utiliser son sac de linge sale pour tout vêtement nauséabond qui traine
3)      Pour les garçons pisser correctement et ne pas arroser les cirés qui se trouvent derrière la cuvette
4)      Placer les chaussures qui puent (elles ont été vite localisées) dans le rangement du tableau arrière et pas sous notre nez dans les équipées du cokpit
5)      Ranger sa couchette et aérer au maximum
6)      Fermer les hublots avant les vagues meurtrières. On a tendance à n’y penser qu’après l’inondation.
Conclusion : La rigueur nous fait défaut.
Mangeons notre pêche de la veille : au riz à midi puis  en tartare aux poivrons le soir.
Irridium : Pascal. TVB
Samedi 10 nov
Réveillés par Neptune, les pilots endormis sont sommés d’aller repeindre en blanc le « poteau noir », de mirer dans les jumelles la LIGNE et d’ingurgiter à 7 :00 du mat, un verre de rhum à 55° (heureusement excellent). Nous avons franchi l’Equateur et nous apercevons aussitôt que les grains de la veille qui circulaient d’est en ouest le font maintenant d’ouest en est. La loi de Coriolis ?
Gênois plus trinquette pour un vent force 3 à 4 (5 sous les grains). Même allur chahutée au près qui ne nous empêche pas de déguster au dîner un foie gras (de chez Paul) et un gâteau au chocolat encore tiède. Tout ça sent bien bon !
Dimanche 11 nov
Les mouettes ( ?) sont venues nous accueillir, la terre devrait se montrer dans la journée. Toujours bonne gîte (et bon couvert aussi) et du mal à garder les vêtements et les draps au sec. Nous passons au large de San Fernando de Norona, petit archipel à la géométrie rigolote. Un avant goût de la terre ferme dans quelques jours.
Irridium. C’est dimanche et merci pour vos appels, maman, Pascal et Philippe.
Lundi 12 nov
Vu hier au soir le dernier James Bond (2008)avec les coups de gîte qui accompagnaient parfaitement les cascades de Pierce Brosnan.
Route vers San Salvadore de Bahia. Encore 4 à 5 jours de mer avant la terre promise par notre capitaine.
Décrassage à l’eau de mer et au merveilleux savon de mer. Pour la gastronomie, coq au vin / purée, miam miam.
Mardi 13 nov
Une accalmie de deux jours est prévue avant la reprise du vent (dans les 20 nœuds) d’ici deux jours. Des barques de pêcheurs apparaissent à plus de 20.000 miles de la côte et nous passons plus ou moins au milieu. Lookées tropiques avec le parasol de rigueur. Elles nous demandent une attention permanente sur le pont, ce que nous avions un peu délaissé. Pêchons deux bonites dans la journée. A midi en darnes au four après avoir cuit le pain préparé par Florent. Le soir en sushi avec ventrée de de crêpes au dessert.
Mercredi 14 nov
Lever 6 :00 . Nous nous sommes mis la veille à l’heure Brésilienne et le soleil s’est levé avant 5 :00 h. La veille au soir nous avions décalé les quarts et nous sommes couchés plus tôt. Passons à 50 m d’un bateau forage que nous avions pris de loin pour un super voilier au mât gigantesque, et de son bateau (assistance ou pilote). Quelques pêcheurs se sont greffés autour.
Naviguons grand largue et nous rapprochons de la côte afin de trouver une zone de vent meilleure pour les derniers milles (prévision d’arrivée demain début d’après midi)
Le soleil se couchera avant 6 :00h ce soir.
Jeudi 15 nov
Pendant la nuit nous guettons la lueur des phares car nous sommes à peu près à 15000milles de la côte. Un cargo passe un peu près et nous crée une petite frayeur. Les halos lumineux des zones d’habitation dessinent la côte mieux qu’en plein jour mais ce n’est qu’à 8 :00h, heure locale que Paul crie « Terre » . Elle est là au loin dans la brume ; l’air est lourd et nous mettons le moteur car la vitesse vent arrière (sans spi faut-il le rappeler) est tombée  à 2 nœuds.

La Transat

La transat proprement dite
Vendredi 2 nov
Quittons le Cap Vert en fin d’après midi, après une dizaine de jours passés sur trois îles de l’archipel : Islha de sal, Sao Vicente (Mindhelo) et Brava (Fala de Agua et Nova Sintra) . Nuit calme et étoilée.
Samedi 3 nov
Peu de vent. Travers et grand largue. Irridium, appel de Pascal.
Dimanche 4 nov
Alternance de vent et de pétole. Appel maman
Lundi 5 nov
Peu de vent. Eclairs dans la nuit, les zones orageuses commencent.
Mardi 6 nov
Baignade et savonnage en pleine mer. Le soleil tape. Toujours une zone d’orages zébrée par de nombreux éclairs
Mercredi 7 nov
Nous touchons brusquement du vent après les averses  à répétition des derniers jours. L’une d’entre elles plus brutale a eu raison de la vigilance d’Olivier en train de faire la vaisselle dans le cockpit arrière et le spi qui nous tirait bien jusqu’à présent s’est déchiré avant qu’il n’ait le temps de mettre la main sur l’écoute. Au près bon plein et sous GV et Gênois nous accélérons et regagnons le temps perdu.
Jeudi 8 nov
Fort vent qui nous amène à préférer la trinquette. M… les écoutes sont parties en vrille autour du mât et sont prises dans les taquets! On attendra la fin de la pluie et du vent encore un peu fort pour aller démêler tout ça. Un ris dans la GV suffira. Quel B… sur ce bateau parfois !
Vendredi 9 nov
Belle journée avec un vent constant force 4 à 5. Allure au près, peu confortable mais nous sommes bien amarinés maintenant. Paul craint même un mal de terre violent à l’arrivée.
Amarinés nous sommes oui,  amarinés aussi à l’humidité ambiante et aux odeurs corolaires.
Pour bien faire il faudrait de la rigueur :
1)      Ne pas laisser les vêtements mouillés trainés autre part que dans la salle de bain ou à sécher dès que possible à l’extérieur
2)      Utiliser son sac de linge sale pour tout vêtement nauséabond qui traine
3)      Pour les garçons pisser correctement et ne pas arroser les cirés qui se trouvent derrière la cuvette
4)      Placer les chaussures qui puent (elles ont été vite localisées) dans le rangement du tableau arrière et pas sous notre nez dans les équipées du cokpit
5)      Ranger sa couchette et aérer au maximum
6)      Fermer les hublots avant les vagues meurtrières. On a tendance à n’y penser qu’après l’inondation.
Conclusion : La rigueur nous fait défaut.
Mangeons notre pêche de la veille : au riz à midi puis  en tartare aux poivrons le soir.
Irridium : Pascal. TVB
Samedi 10 nov
Réveillés par Neptune, les pilots endormis sont sommés d’aller repeindre en blanc le « poteau noir », de mirer dans les jumelles la LIGNE et d’ingurgiter à 7 :00 du mat, un verre de rhum à 55° (heureusement excellent). Nous avons franchi l’Equateur et nous apercevons aussitôt que les grains de la veille qui circulaient d’est en ouest le font maintenant d’ouest en est. La loi de Coriolis ?
Gênois plus trinquette pour un vent force 3 à 4 (5 sous les grains). Même allur chahutée au près qui ne nous empêche pas de déguster au dîner un foie gras (de chez Paul) et un gâteau au chocolat encore tiède. Tout ça sent bien bon !
Dimanche 11 nov
Les mouettes ( ?) sont venues nous accueillir, la terre devrait se montrer dans la journée. Toujours bonne gîte (et bon couvert aussi) et du mal à garder les vêtements et les draps au sec. Nous passons au large de San Fernando de Norona, petit archipel à la géométrie rigolote. Un avant goût de la terre ferme dans quelques jours.
Irridium. C’est dimanche et merci pour vos appels, maman, Pascal et Philippe.
Lundi 12 nov
Vu hier au soir le dernier James Bond (2008)avec les coups de gîte qui accompagnaient parfaitement les cascades de Pierce Brosnan.
Route vers San Salvadore de Bahia. Encore 4 à 5 jours de mer avant la terre promise par notre capitaine.
Décrassage à l’eau de mer et au merveilleux savon de mer. Pour la gastronomie, coq au vin / purée, miam miam.
Mardi 13 nov
Une accalmie de deux jours est prévue avant la reprise du vent (dans les 20 nœuds) d’ici deux jours. Des barques de pêcheurs apparaissent à plus de 20.000 miles de la côte et nous passons plus ou moins au milieu. Lookées tropiques avec le parasol de rigueur. Elles nous demandent une attention permanente sur le pont, ce que nous avions un peu délaissé. Pêchons deux bonites dans la journée. A midi en darnes au four après avoir cuit le pain préparé par Florent. Le soir en sushi avec ventrée de de crêpes au dessert.
Mercredi 14 nov
Lever 6 :00 . Nous nous sommes mis la veille à l’heure Brésilienne et le soleil s’est levé avant 5 :00 h. La veille au soir nous avions décalé les quarts et nous sommes couchés plus tôt. Passons à 50 m d’un bateau forage que nous avions pris de loin pour un super voilier au mât gigantesque, et de son bateau (assistance ou pilote). Quelques pêcheurs se sont greffés autour.
Naviguons grand largue et nous rapprochons de la côte afin de trouver une zone de vent meilleure pour les derniers milles (prévision d’arrivée demain début d’après midi)
Le soleil se couchera avant 6 :00h ce soir.
Jeudi 15 nov
Pendant la nuit nous guettons la lueur des phares car nous sommes à peu près à 15000milles de la côte. Un cargo passe un peu près et nous crée une petite frayeur. Les halos lumineux des zones d’habitation dessinent la côte mieux qu’en plein jour mais ce n’est qu’à 8 :00h, heure locale que Paul crie « Terre » . Elle est là au loin dans la brume ; l’air est lourd et nous mettons le moteur car la vitesse vent arrière (sans spi faut-il le rappeler) est tombée  à 2 nœuds.

Faja de Agua

De l’île de Brava  toujours au Cap vert
Musique
Bien sûr nous sommes sous les tropiques ; la température extérieure oscille entre 25 et 30° comme celle de l’eau. Les paysages sont magnifiques et les locaux nous retournent toujours nos salutations.
MAIS nous commençons à payer le prix :
La gestion de notre eau , celle potable et celle dédiée au ménage, et des vivres frais a fini par déclenché la fameuse  « tourista ». Les uns après les autres et plus ou moins forte,  nos organismes  non préparés luttent en ce moment pour s’adapter.
La chaleur humide est fatigante et la nuit n’apporte pas toujours une fraîcheur espérée.
CEPENDANT voici quelques moments rafraîchissants que nous avons vécu :
Le  rhum ambré absolument délicieux, dégusté chez José Andrade,  capverdien parti en Belgique à 20 ans et revenu à Faja Agua, dans une belle maison, nichée sous  les palmiers, face à la mer, en compagnie de nouveaux copains de la mer, Isabelle et Philippe, qui poursuivront leur grand voyage vers la Casamance d’ici quelques semaines.
Les piscines naturelles formées par la mer dans les rochers où la houle déferle et nous offre des spas bouillonnants revigorants pour nos dos et nos fesses.
Dani, le plongeur apnéiste qui nous apporte sa pêche et trois langoustes  pour le dîner et qui ne quittera jamais son île qui lui suffit, dit-il dans un français qu’il est fier de parler. Lui est pauvre au contraire de José ou de John « l’américain », et vit au jour le jour sur le mode pêcheur/cueilleur.
Le sentier gravi  pour atteindre le village d’en haut, à 7 km par la route ou 3 heures de marche et dénivelé de 800m comme nous avons choisi de le faire au milieu d’herbes tendres et d’ombrages, avec le braiment des ânes , le moyen de locomotion le plus adapté pour les quelques locaux qui habitent les maisons isolées que nous croisons.
La pluie s’est mise à tomber et nous offre de très beaux ciels et des vagues bien mousseuses  à l’entrée de l’anse. Aujourd’hui c’est la Toussaint et même si la messe ne sera pas célébrée à la petite église verte de Faja Agua car le curé n’habite pas sur place, c’est un endroit trop isolé, il y aura un peu d’animation festive.
Et puis j’irai au lavoir demain où les femmes offrent avec leur bavardages l’ animation du cru.
Ps : depart samedi pour la traversée , destination recife  ou salvator de Bahia , arrivée prévue 15 au 20 novembre – bien sur, nous sommes contactable sur iridium !

 

Faja de Agua

De l’île de Brava  toujours au Cap vert
Musique
Bien sûr nous sommes sous les tropiques ; la température extérieure oscille entre 25 et 30° comme celle de l’eau. Les paysages sont magnifiques et les locaux nous retournent toujours nos salutations.
MAIS nous commençons à payer le prix :
La gestion de notre eau , celle potable et celle dédiée au ménage, et des vivres frais a fini par déclenché la fameuse  « tourista ». Les uns après les autres et plus ou moins forte,  nos organismes  non préparés luttent en ce moment pour s’adapter.
La chaleur humide est fatigante et la nuit n’apporte pas toujours une fraîcheur espérée.
CEPENDANT voici quelques moments rafraîchissants que nous avons vécu :
Le  rhum ambré absolument délicieux, dégusté chez José Andrade,  capverdien parti en Belgique à 20 ans et revenu à Faja Agua, dans une belle maison, nichée sous  les palmiers, face à la mer, en compagnie de nouveaux copains de la mer, Isabelle et Philippe, qui poursuivront leur grand voyage vers la Casamance d’ici quelques semaines.
Les piscines naturelles formées par la mer dans les rochers où la houle déferle et nous offre des spas bouillonnants revigorants pour nos dos et nos fesses.
Dani, le plongeur apnéiste qui nous apporte sa pêche et trois langoustes  pour le dîner et qui ne quittera jamais son île qui lui suffit, dit-il dans un français qu’il est fier de parler. Lui est pauvre au contraire de José ou de John « l’américain », et vit au jour le jour sur le mode pêcheur/cueilleur.
Le sentier gravi  pour atteindre le village d’en haut, à 7 km par la route ou 3 heures de marche et dénivelé de 800m comme nous avons choisi de le faire au milieu d’herbes tendres et d’ombrages, avec le braiment des ânes , le moyen de locomotion le plus adapté pour les quelques locaux qui habitent les maisons isolées que nous croisons.
La pluie s’est mise à tomber et nous offre de très beaux ciels et des vagues bien mousseuses  à l’entrée de l’anse. Aujourd’hui c’est la Toussaint et même si la messe ne sera pas célébrée à la petite église verte de Faja Agua car le curé n’habite pas sur place, c’est un endroit trop isolé, il y aura un peu d’animation festive.
Et puis j’irai au lavoir demain où les femmes offrent avec leur bavardages l’ animation du cru.
Ps : depart samedi pour la traversée , destination recife  ou salvator de Bahia , arrivée prévue 15 au 20 novembre – bien sur, nous sommes contactable sur iridium !

 

les îles du Cap Vert

Cabo Verde
Musique
Aildon : le nom du petit capverdien de treize ans qui a débarqué à la nage sur notre bateau au mouillage au milieu de la baie de Porto Tarafale , un quart d’heure après notre arrivée pour nous proposer ses services de gardien d’annexe. Nous apprenions un peu plus tard que des requins patrouillent régulièrement dans le port attirés par les déchets de poissons déversés par les chalutiers de cette île de San Nicolau, la plus belle de l’île.
Les couleurs du Cap vert, les maisons , les foulards des capverdiennes, bleu roi, vert anis, violet, rose fushia sur fond de végétation luxuriante ou de bleu de mer intense …et tous les tons de bruns des visages, et la réserve de ses habitants qui décrochent leur sourire avec économie comme l’eau et les produits alimentaires que nous apprenons nous aussi à utiliser avec parcimonie et avec astuce. Un monsieur dans une épicerie nous a donné la recette de la « Cuchada » : mais sec, haricots rouges, une viande, grosses bananes vertes au goût de patate, manioc, choux selon. Vous pensez tous prout !prout ! Même pas, c’était délicieux et exactement le même goût que le plat préparé par sa mèrel, nous confia Francili, notre jeune guide invité à diner.
La musique fait aussi partie des îles. Jusqu’à minuit place à la Saudade. Sur Ilha de sal notre première escale, la plus sauvage nous regrettions presque d’être arrivés un dimanche matin car le village de Palmeira était vraiment mort ; quand vers 6 heures du soir à la tombée de la nuit, le quai s’est animé et nous avons rejoint dès que possible les habitants pour écouter la musique, danser et boire du rhum parfumé avec tout le monde. Après minuit, je ne peux pas raconter, il faut demander à Florent qui vous racontera plus tard aussi ses émotions de la journée en kite .
A Mindelo, nous avons prolongé la soirée en nous attablant à un bar, moyenne d’âge 50 ans , en écoutant chanter des airs d’ici. Ils nous ont demandés de chanter quelque chose. Ce soir nous reviendrons après une petite répé entre nous pour chanter Brassens.
Nous manquons d’eau propre maintenant mais pas d’internet, le plus exotique café avec connexion « chez madame Patricia » à Ilha de Sal continuant à faire fantasmer Olivier qui aurait bien voulu faire la connaissance de cette dame étant sûr de trouver avec elle un terrain d’entente, multimédiatique et plus si affinité…
Encore quelques jours avant la traversée, nous posterons maintenant au Brésil dans une quinzaine de jours au mieux.

Du poisson enfin !

Nous voilà repartis, lundi fin d’après-midi, après les formalités de départ : clearance au poste de police, plein d’eau, vivres frais pour une semaine et au revoir aux nouvelles rencontres, Urs et Isabelle en attente d’un kit de réparation pour leur bel Oceanis et que nous reverrons peut être au Cap vert.
Musique
Notre nouvel équipier, Paul, a embarqué avec, dans son sac, bocaux de foie gras et de giroles et 2 bérets basques (pas en laine des Pyrénées, pas en chocolat de chez Miremont, mais en bon cochon). Avec aussi des talents de pêcheur et leur mise en application n’a pas tardée.
Quels poissons pouvaient être attirés par un calamar de 10 cm de long  jaune fluo et qui fait des bulles? Et par un leurre rouge et blanc surnommé « Malboro » sans sa mention « fumer tue » ? Les chinchards à queue jaune, navigant par banc, dont trois firent les frais de ces magnifiques leurres et la bonite de 5 kgs qui demanda aussi tout le talent de Paul pour remonter la canne, puis débiter la bête.
5 kgs de poisson et beaucoup d’imagination pour trouver des recettes de cuisine. Nous avons essayé les rillettes de thon, le carpaccio aux poivrons et oignons et les darnes au barbeuque bien maitrisé par Olivier au grand largue et enfin la daube de thon avec la recette de Sonia.
Après quatre jours de petit vent, celui-ci s’est levé et quelques ondées tropicales (les 23° 27’ de l’ecleptique sont franchis) nous ont rafraichis, car il commence à faire chaud. La mer est formée et nous estimons notre arrivée au Cap Vert à demain matin dimanche. Florent a choisi notre mouillage d’arrivée. C’est un bon spot pour le kite-surf. Olivier hisse à la seconde où j’écris le pavillon du pays d’accueil. Il est bleu, avec une bande blanche et rouge au centre et dix étoiles jaunes (le nombre des îles je suppose).
Ps : pas facile de trouver une connexion internet … venons de rejoindre l’île de San Nicolau , au mouillage a Porto Tarrafal

 

Que linda las Canarias!

5 jours sous l’œil du volcan le Teide 3700m, enneigé l’hiver et tout noir couronné de nuages pour notre regard de marins vu du large.
Musique
Pour le voir de plus près nous avons fait le tour de l’île de Tenerife en voiture le jour de la fête nationale, à  la Sainte Pilar, patronne de Saragosse (mais nous n’avons pas vu le rapport avec Tenerife) , tour qui nous a menés sur la montagne embrumée fleurant bon l’humus d’automne et prometteur de cèpes car il parait qu’il y en a , puis au pied des bananeraies où poussent de délicieuses petites bananes à ciel ouvert ou sous de grands châssis de toile écrue. Plus tard dans l’après midi nous avons suivi les acrobaties de Florent en kite, à la plage d’el Meldano devant une bière et des tapas et plus tard sur la terrasse au-dessus des flots d’un restaurant  familial, bruyant et typique. Les jours suivants et forts de nouvelles rencontres, les apéros sont allés bon train. Il faut maintenant rechargé nos accus , ce qui est plus facile sur le plan alimentaire que sur le plan énergie électrique (éolienne …. C’est d’la merde, à dire à la façon de JP Coffe) et compter avec l’arrivée de Paul, bonne fourchette. Il est d’Anglet et globe –trotter, notre basque au talent de pêcheur (celui qui nous intéresse vraiment si vous suivez nos histoires) et certainement d’autres à découvrir
Point sur la pêche : 2 leurres fabriqués maison à partir de bout cachant l’hameçon et ressemblant à des perruques de poupée Barbie. Un rouge et blanc surnommé « Barbie mère Noêl » et l’autre tout gris « Mamie Barbie ». Tous les deux arrachés, par oubli de remonter la ligne, et par fil mal engagé sur une prise (elle avait l’air grosse !). Nouveaux achats de rappalas et d’hameçons et rebelote…
Au fait super Paul joue à la belote et à la coinchée. Nous allons initier Florent.
Bises toutes spéciales à Armelle . Nous espérons que ton voyage s’est bien passé et que reprendre le quotidien n’est pas trop dur.

Rencontres

R comme Rabat, R comme rencontres
Musique
3 jours de marina, amarrés au ponton  voisin de celui réservé aux yachts de la famille royale du Maroc, nous ont permis de faire de belles rencontres. Non nous n’avons pas pris l’apéro avec Mohammed VI et son épouse … Tout aussi royal cependant la rencontre avec Gilles et Ghislaine , Gilles la soixantaine, grand et costaud, qui n’a pas hésité pour nous accueillir à sortir son Karcher pour mettre au propre notre aire d’amarrage, une belle panne, pour notre bateau quant à lui pas très net après 4 jours de pleine mer. Le couple de Bretons a choisi comme base à terre le Maroc où ils  retapent une petite maison et préparent en même temps leur Sun Odyssey pour naviguer vers les Antilles d’ici un an. Ils nous ont aidé à faire nos courses chez Marjane le carrouf marocain, et à comprendre les subtilités du Pays pour acheter de l’alcool entre autre. Et aussi des conseils pour la pêche et quelques  hameçons  «magiques » en cadeau. Je viens d’en installer un ce matin caché dans un bout effiloché. On dirait une perruque de Barbie mais trop de mer pour l’instant pour être probant.
Avant de quitter Rabat nous avons fait un diner avec nos Bretons de rencontre et avec Patrick, Sonia et leur petit Titouan de deux ans,  des copains d’Olivier qui ont quitté Marseille comme nous et sont partis vagabonder sur l’eau quelques années. Patrick est voilier (et voileux bien sûr) et pourra nous aider si nous les retrouvons aux Canaries ou plus tard au Cap Vert, à comprendre ce qui vient de se passer avec notre spi qui s’est déchiré sur toute sa largeur.
Petite traversée de 3 jours pour atteindre les Canaries où nous portent les alizés constants de Nord Est. Nous nous baignons à la traine, lisons, cuisinons, montons des lignes sans succès et avec beaucoup de déboires pour l’instant mais je persévère et Florent m’aide aussi, nous nous essayons au portugais (en regrettant de ne pas avoir mis sur MP3 les supports audio) et attendons à ce moment précis de pouvoir faire escale quelque part aux Canaries car hier soir nous avons été chassés de la petite île de la Graciosa , très prisée, au Nord de l’archipel. Pas de place au port et mouillage voisin prévu pour une dizaine de bateaux avec déjà plus de vingt voiliers ! En pleine nuit nous avons joué la sécurité et préféré une nuit de quarts supplémentaire plutôt qu’un réveil en se cognant aux voisins.
Direction donc Ténériffe avec encore une  nuit et une journée de mer. C’est grand les Canaries…
Et pour nos mirettes : avant la Graciosa , une baleine  qui s’est approchée à 5O m du bateau , les dauphins en meute à l’heure de l’apéro et une tortue à deux reprises.

 

Rencontres

R comme Rabat, R comme rencontres
Musique
3 jours de marina, amarrés au ponton  voisin de celui réservé aux yachts de la famille royale du Maroc, nous ont permis de faire de belles rencontres. Non nous n’avons pas pris l’apéro avec Mohammed VI et son épouse … Tout aussi royal cependant la rencontre avec Gilles et Ghislaine , Gilles la soixantaine, grand et costaud, qui n’a pas hésité pour nous accueillir à sortir son Karcher pour mettre au propre notre aire d’amarrage, une belle panne, pour notre bateau quant à lui pas très net après 4 jours de pleine mer. Le couple de Bretons a choisi comme base à terre le Maroc où ils  retapent une petite maison et préparent en même temps leur Sun Odyssey pour naviguer vers les Antilles d’ici un an. Ils nous ont aidé à faire nos courses chez Marjane le carrouf marocain, et à comprendre les subtilités du Pays pour acheter de l’alcool entre autre. Et aussi des conseils pour la pêche et quelques  hameçons  «magiques » en cadeau. Je viens d’en installer un ce matin caché dans un bout effiloché. On dirait une perruque de Barbie mais trop de mer pour l’instant pour être probant.
Avant de quitter Rabat nous avons fait un diner avec nos Bretons de rencontre et avec Patrick, Sonia et leur petit Titouan de deux ans,  des copains d’Olivier qui ont quitté Marseille comme nous et sont partis vagabonder sur l’eau quelques années. Patrick est voilier (et voileux bien sûr) et pourra nous aider si nous les retrouvons aux Canaries ou plus tard au Cap Vert, à comprendre ce qui vient de se passer avec notre spi qui s’est déchiré sur toute sa largeur.
Petite traversée de 3 jours pour atteindre les Canaries où nous portent les alizés constants de Nord Est. Nous nous baignons à la traine, lisons, cuisinons, montons des lignes sans succès et avec beaucoup de déboires pour l’instant mais je persévère et Florent m’aide aussi, nous nous essayons au portugais (en regrettant de ne pas avoir mis sur MP3 les supports audio) et attendons à ce moment précis de pouvoir faire escale quelque part aux Canaries car hier soir nous avons été chassés de la petite île de la Graciosa , très prisée, au Nord de l’archipel. Pas de place au port et mouillage voisin prévu pour une dizaine de bateaux avec déjà plus de vingt voiliers ! En pleine nuit nous avons joué la sécurité et préféré une nuit de quarts supplémentaire plutôt qu’un réveil en se cognant aux voisins.
Direction donc Ténériffe avec encore une  nuit et une journée de mer. C’est grand les Canaries…
Et pour nos mirettes : avant la Graciosa , une baleine  qui s’est approchée à 5O m du bateau , les dauphins en meute à l’heure de l’apéro et une tortue à deux reprises.

 

Rabat au petit matin

Je suis de quart pour le lever du jour face à l’entrée de Rabat, capitale et ville du roi, où nous attendons la marée, la lumière du jour et l’accord du port à la VHF, et  je ressens nettement que nous avons changé de continent.
Musique
A cinq heures, heure locale (2 heures de décalage avec la France), dans une brume qui me fait perdre les repères de la nuit qu sont les lumières de la ville, les signaux de navigation et les filets dérivants clignotant comme des sapins de Noel, un vrai cadeau pour les claquettes d’Armelle qui s’en ai vu pour tous les éviter, j’entends la première prière du jour sans distinguer encore le minaret de la mosquée en plein coeur de la Kasbah. Au même moment la curiosité des pêcheurs locaux, les propriétaires des jolis filets éclairés, les amène près du bateau sur des barques pétaradantes et fumantes de l’huile des moteurs qui me rappellent notre groupe électrogène et la trottinette à moteur à gazon du bord: Salam halaikoum… la pêche a été bonne? La nôtre à la traine cette nuit, c’est bernique…
Le bateau pilote vient nous escorter ainsi que deux autres voiliers surgis de la brume vers 8 heures du matin. Nous franchissons la passe en surfant sur deux ou trois vagues dignes d’ Hossegor et Lacanau et Armelle nous fait une belle entrée au port où deux bretons de Gémozac (explication à notre retour) qui vont vivre leur retraite en mer autour du monde nous attendent sur la panne.
A nous la médina, le thé à la menthe , la théière et les épices dans la liste de nos commisions.
PS: Emmanuel: désolé, nous ne sommes pas venus à bout de tes fromages et nous avons jeté un pot avant le passage des douaniers: ils ont des chiens redoutables!
Pascal:
je mets tes nerfs à rude épreuve je sais; reste zen et gros bisous
Papa, maman Florent:On est tous contents de le revoir. Il a la coupe de mer (sabot tonte à 1 cm)