Ca y est, le jeudi 25 septembre à 8h moins 10, Enjoy a largué les amarres, emmenant Jacques & Jules avec lui, cap sur Tonga.
Yann et Sylvie étaient sur le quai depuis 6h du matin. L’ambiance était gaie. Jacques et moi étions heureux de partir, chapeaux sur la tête, et sourires au rendez-vous. Jacques, la barre dans une main, et le clairon dans l’autre, soufflant à pleins poumons. Enjoy est parti en tortillant du derrière sous les éclats de rire et les cornes de brume.
Matin clair et mer houleuse, vent faible. Nous franchissons la passe très agitée, et coupons le moteur devant Moorea qui flotte sur une nappe de brume, et l’océan immense, immense. Le voilier avance tout doucement. C’est le rythme auquel Jacques et moi avons choisi de vivre. Le rythme de la nature, le rythme de la mer et du vent. Le rythme de mes rêves, dont l’un est en train de se réaliser.
Nana Tahiti ! Nous te quittons pour une partie de chemin partagée ; mais ce n’est qu’un au-revoir.
Quelques premières minutes s’écoulent et Jacques qui sort du carré pour m’annoncer simplement :
« erreur de calcul : en fait ce sont 1450 nM qui nous séparent de Tonga, et non 880. Oups ! Bon à peine quelques jours de plus. »
En début de soirée, on devine le contour de Maiao. C’est le dernier morceau de Terre émergé qu’on verra, avant un bout de temps. C’est parti !
Et c’est la routine du large qui s’installe. Si Jacques en a plus que l’expérience, c’est une première pour son équipier. Je m’y fais petit à petit, et découvre la vie à horizon strictement océanique.
Les jours passent, et s’accélèrent ; les heures deviennent une échelle négligeable. Le temps court, et seuls les oiseaux, de plus en plus rares, nous en font prendre conscience.
De compagnie précieuse, certains viennent inspecter ce drôle de pachyderme à ailes démesurées, passent devant le soleil se teintant de contours éblouissants, et donnant un peu de vie à ce bleu infini.
Mais ce n’est jamais très long. Et la majorité nous ignore, passant leur chemin, et « cherchant leur clé » comme dit Jacques.
Une envie de leur proposer un hébergement : « qu’est-ce que tu vas faire si loin de chez toi ! Viens chez moi si tu veux, j’habite chez un copain. » Mais jamais ils ne répondent. Ils préfèrent nous narguer en surfant sur des milliers de kilomètres..
La pêche n’est pas notre fort.. Déjà 4 leurres perdus. Jacques vise gros : un hameçon pour espadon au bout d’un nylon minuscule, à seulement une dizaine de mètres du bateau. Malgré les avertissements de Yann pendant notre virée à Huahine, nous perdons encore du matériel, qui a choisi la lèvre d’un marlin énervé pour finir ses jours.
6°jour : la routine est installée. Lectures abondantes pendant la journée, et repas en guise d’horloge. J’ai du mal à me tenir éveillé pendant la moitié de la nuit, et souvent je somnole sévère, faillissant à mon devoir d’équipier de quart. C’est dur ! Et incroyablement monotone quand les nuages cachent les étoiles. Pas un feu, pas une voile vue pendant toute la traversée. Et le vent qui faiblit, donnant tous ses droits à la mer pour nous bercer,…très efficacement. Jacques me surprend souvent rêveur et rêvant.. saperlipopette !
Le vent s’estompe de plus en plus. Les voiles claquent, et le gréement fatigue. Nous allons nous réfugier à Niue, presque sur la route pour attendre un peu d’air.
Arrivée au petit matin, mais nous avons mal choisi notre jour : l’île s’adonne à une partie de pêche, à laquelle le douanier ne veut surtout pas échapper. Les formalités deviennent donc infaisables, et notre débarquement interdit.
Juste un accueil chaleureux mais bref de Sefiti, qui nous informe que l’attente de la douane à bord est obligatoire avant tout débarquement. Après une vingtaine d’heures passées au corps-mort pour attendre la douane, un beau perroquet pêché et une chouette rencontre avec Blue Note* (*bateau français que nous reverrons bientôt), nous choisissons de reprendre la route (je devrais dire le vent), sans avoir pu découvrir plus de Niue que l’accostage acrobatique sur l’unique quai de l’île. Les locaux s’avèrent bien plus efficaces que nous pour débarquer un gros bateau de pêche avec la petite grue frêle qui participe à tous les atterrissages et ravitaillements.
Quelques tricot rayés, 2 tortues, et une baleine nous souhaitent bonne route pour, de nouveau, Tonga !
Le vent est revenu. 8 noeuds de moyenne sur la traversée, qui nous feront arriver de nuit au groupe du Nord du royaume de Tonga, Vava’u. La lune nous aide à distinguer les grandes falaises de la côte nord. Nous mouillons à l’entrée de l’archipel, attendant le jour pour pénétrer le dédale et atteindre le port de Neiafu.
Le soleil pointe son nez et c’est un paysage complètement nouveau qui nous accueille. Des centaines de boules feuillues qui sortent de l’eau, entourées de falaises et de grottes. Il n’y a pas de lagon, mais on trouve quand même des couleurs magnifiques sur des bancs de sables perdus. On lève l’ancre pour se précipiter aussi vite qu’on les a quittées vers… le quai des formalités !
Santé, douane, immigration, quarantaine,… on ne s’arrête plus. Des papiers à remplir, maintes discussions et dépenses pour tous les domaines. Le tout accouplé à Blue Note où Gérard et Monique se pressent pour participer à une petite régate, à laquelle ils nous convient.
Finalement, le douanier nous fait une faveur en abrégeant. Nous sautons sur le grand catamaran, et abandonnons Enjoy au quai et ses marées douteuses…
La cloche a sonné il y a 10 minutes ; mais bon vent, bonne ambiance, des équipiers motivés et un skipper quasi-professionnel nous font nous faufiler à toute allure jusqu’à la 2eme place , mais 1er des cartamarans!
Première expérience de « régate » pour moi très réussie, avec un apprentissage technique très riche. Merci Gégé !
La journée se termine tranquillement avec tous les participants sur la plage avec chants et danses traditionnelles, à mi-chemin entre Polynésie et Asie du sud -est. Nous rencontrons beaucoup d’équipages qui se dirigent presque tous vers la Nouvelle-Zélande.
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Les îles sous le vent
Mercredi 17 septembre
Depuis les Marquises Enjoy n’a pas beaucoup navigué. Avant son grand départ vers la Nouvelle-Zélande, Jaques décide de faire un aller-retour jusqu’à l’île de Huahine dans l’archipel de la Société, pour s’échauffer et tester son nouvel équipier : Jules. Etant moi-même un ami de Jules, j’ai profité de l’occasion pour m’échapper de la grande île.
Départ au coucher de soleil avec un vent quasi inexistant. Le vent souffle d’est et Tahiti nous protège des alizés. Il faudra attendre d’avoir dépassé Moorea pour trouver un vent favorable. Nuit sans lune, tapis d’étoile dans le ciel et le sillage du bateau brasse le plancton qui s’allume en une myriade de point fluorescent. Quand on a pas l’habitude, c’est assez magique !
Jeudi 18 septembre
Dans la matinée, Huahine est en vue et il faudra encore trois heures pour passer la passe et entrer dans la baie de Maro’e sur la côte est. Le décor est idyllique, on ne pourrait imaginer un lieu plus tranquille. Pour la nuit on mouille l’ancre à l’abri du motu Murimaora qui nous protège du vent, la nuit est très calme, c’est parfait.
Vendredi 19 septembre
On reprend la mer direction la côte ouest, la mer est belle et le vent toujours favorable, le soleil chauffe fort nous obligeant à faire preuve d’ingéniosité pour éviter l’insolation. Arrivé de l’autre côté, entrer dans le lagon par la passe de Fare et navigation tranquille jusqu’au motu Vaiorea ou nous sommes accueillis par Paul, un piroguier qui nous fait signer son livre d’or. Le coin est encore plus paisible que la veille. On tente un picnic sur la plage mais nous sommes vite chassés par une horde de moustique affamée.
Samedi 20 septembre
Aujourd’hui on reste dans le coin, on navigue pendant une heure pour mettre l’ancre dans le fond de la baie de Fiti, à 50 m du temple protestant, il n’y a la place que pour un bateau, nous serons donc tranquilles ! Ce midi c’est visite du village principal : Fare, le port, le snack et la poste, on fait le tour en 20 minutes. Les rues sont désertes, il fait chaud et les habitants sont au frais chez eux. Au retour on rencontre James, le pasteur du temple de Fiti, il vient des îles Cook et ne parle pas Français, mais il à appris le Tahitien. Il nous confirme le caractère tranquille de la vie à Huahine. Le soir les jeunes garde le bateau tandis que le capitaine part en ville tester le happy hour local accompagné de son ami Martin.
Dimanche 21 septembre
Ce matin il y a le choix entre surf et messe, Jaques part donc au village pour les célébrations tandis que Jules et moi ramons jusqu’à la passe pour une session sur des vagues minuscules. En après midi, nous reprenons la mer pour rejoindre Tahiti, nous quittons Huahine une fois encore sous les étoiles en écoutant la cumbia que Jacques nous a fait découvrir. Encore un moment magique. Le vent est bon et la traverser se fait sans problème. Nous arriverons le lendemain à Tahiti.
Merci encore Jacques pour m’avoir accueilli à ton bord !
Des Marquises à Tahiti
Et voila les Marquises tant attendues !
Je jette l’ancre dans la baie … , met l’annexe à l’eau, quitte ma tenue Gélinas* quelques euros en poche.
pour affronter les autochtones et le bar le plus proche pour une bière bien fraîche!
Que c’est bon de retrouver les senteurs de la terre, et tout ces parfums marquisiens.
J’engage la conversation avec un piroguier, qui revient le lendemain chargé de fruits et de légumes. C’est Lucien.
Instituteur à la retraite , diacre, à la paroisse , il va me guider dans la découverte des trésors des Marquises.
C’est d’abord un grand tour d’Hiva oha, une petite visite à Brel, et puis les chemins de terre avec un arrêt à chaque voiture croisée :
Kaoha … et tous des anciens élèves de Lucien qui lui pardonne la rigueur du maître d’école devant imposer le français dans les classes.
L’élève parlant marquisien reçoit un coquillage qui est immédiatement transmis à celui qui parle en marquisien et ainsi de suite jusqu’à ce que la cloche sonne la fin des cours retentisse.
La honte s’abat alors sur le dernier porteur du coquillage !!! Le mistigri devient pédagogique !!
Je reprend la mer pour une virée sur l’autre île du sud des Marquises, Fatu hiva.
Mouillage à Omoa , petit village de 300 habitants; didier a un petit chantier ou il construit des pirogues ou même un bonitier attend sa motorisation.
C’est dimanche , et je vais à la messe de 8h. L’ambiance de la petite église est extraordinaire , cette messe est une vraie fête.
Retour vers Hiva oa ou je veux revoir Lucien avant de repartir
6 h du matin , rendez vous est pris pour une journèe à Tahuata , l’île voisine d’Hiva oa.
Partie de pêche , et barbecue pour la cuisson de notre pêche , perroquet , thon … une magnifique plage pour nous tout seul … un paradis !
Un grand merci Lucien, pour ces souvenirs inoubliables et l’ami que je laisse aux Marquises.
Allez il faut reprendre la mer; j’embarque Isabelle qui cherche à joindre Tahiti.
3 jours sans beaucoup de vent pour s’arrêter à Rangiroa, dans l’archipel des tuamotus.
15 août procession entre les 2 villages Tiputa et vaitau puis messe à Vaitau. Ici encore une véritable fête!
A la fin de la messe un repas est offert aux catéchumènes , l’occasion de faire connaissance de Léo l’animateur de la chorale et de son épouse Chantal.
Je ne passe pas inaperçu avec ma trottinette et son moteur pétaradant de débroussailleuse!! Pof en panne , Eugène et Pomare me prête assistance pour réparer l’engin.
Peine perdue mais rendez vous est pris pour le lendemain pour partir au « secteur »
Embarquement à 6h30 avec le picnic : glacière géante, fontaine igloo de 50 l rempli de jus et même la pelle pour le barbecue.
Ce sont de vrais professionnels du picnic !
Nous traversons le lagon , une dizaine de milles et accostons pour installer tout le matériel.
Retour en musique , beau concert de musique polynésienne avec eugène au chant et au yukulele et joel à la guitare …
24 août , une petite brise va nous permettre de rejoindre Tahiti ; la famille Marere nous accompagne jusqu’à la passe de sortie du lagon …
nana , portez vous bien !!!
Malgré les vents faible, Tahiti en vue après 2 jours de navigation ….
Voila presque 2 mois d’écouler depuis mon arrivèe en polynésie , je n’ai pas vu le temps passer…
à bientôt
* navigateur solitaire des années 70 naviguant dans des tenues tropicalisées …
Traversée pacifique sud en solitaire
16 juin: ca y est le jour du départ est arrivé; le vent a tourné au sud, offrant une excellente fenêtre météo pour rejoindre Juan Fernandez, l’île de Robinson Crusoé.
daniel mon mi chilien, dont j’ai fait la connaissnce en février lors de ses vacances à Chiloé, m’a rejoint la veille.
Il débarquera à Juan Fernandez … pour retrouver son travail et sa charmande épouse .
L’équipage de koantenn sonne le branle bas pour ce départ.
19 juin:Grand largue , enjoy marche bien , et il nous un peu moins de 3 jours pour parcourir les 450 milles qui nous sépare de Juan Fernandez.
Très bonne mise en jambe pour moi, et daniel est heureux d’avoir vaincu son mal de mer grâce au pillules magiques de stugeron.
C’et un retour dans le passé pour daniel, car il a travaillé à 20 ans comme acheteur de langouste auprès des pêcheurs de l’île (il y a environ 600 âmes dans cette île isolée pas plus garnde que belle île).
Il cherche bruno , on demande … ah el loco bruno … il habite en haut de la colline …
Un tsunami a tout détruit en 2004 , et certains ont préféré reconstruire bien en hauteur !!!
Nous rencontrons également jose qui lui aussi a perdu son fils adoptif et sa maison; il a recommencé la reconstruction malgré ses 65 ou 70 ans.
20 juin: Daniel embarque dans la launcha qui va à l’aérodrome, ou un petit bimoteur fail la liason en 3 heures avec Santiago.
La piste est située de l’autre côté de l’île, et il n’y a qu’un sentier pour y aller en 8 h , la liason se fait donc en bateau de pêche !!
Les bagages des passagers sont protégés des embruns par une bâche ..
21 juin: c’est parti pour 4000 milles , vent est sud est 20 noeuds , prochain arrêt les Marquises …
14 juillet : j’appelle par téléphone satellite la famille : bonne anniversaire maman !!
18 jullet : Hiva oa en vue, presque 4500 milles parcourus à une moyenne de presque 6 noeuds .
Ca y est enjoy est en polynésie !!
De retour
De retour, après un mois passé en France, pour retrouver la famille, les amis, et revenir avec une valise bourrée à craquer de pièces détachées.
Je suis installé au Club de yates de valdivia ou je suis très bien accueilli par Jorge, l’administrateur du club.
Eau, électricité et internet à quai, permettent d’affronter dans le confort l’hiver qui s’annonce à Val de lluvia, surnom de la ville, du fait des précipations 2 fois plus importantes qu’à Brest et uniquement sur 4 mois !!
J’attend la bonne fenêtre météo et les vents de sud pour cingler vers le Nordet affronter la grande houle du Pacifique.
Daniel, se joint à moi jusqu’à Juan Fernandez et je continuerai en solo jusqu’au Marquises. patience les vents de sud vont arrivés pour affronter la grande houle du Pacifique …
En attendant, bricolage , avitaillement en vue de la traversée du Pacifique pour la polynésie.
Samedi 14 juin , enfin, la fenêtre météo tant attendu se présente.
Daniel arrive demain , derniers préparatifs , zarpe a l’armada, et une grosse fête chez Marc et Nadine pour fêter le départ du Chili
Au revoir chili , j’y laisse de merveilleux souvenirs et des rencontres inoubliables.
hasta luego et viva el chile !!!!!!!!
Salud
En nous baladant à Castro, île de Chiloé, sans connaître le capitaine nous admirons déjà le navire depuis la cote.
Le soir venu, nous rencontrons Jacques et son acolyte Pierre dans un salon de thé, échangeant sur notre passion pour le voyage et notre attirance pour la voile.
Au fil de nos discussions, nous dérivons rapidement dans un bar animé de Castro. Des liens d’amitié se nouent rapidement et nous constatons que nos boussoles tournent dans le même sens: SALUD Jacques !
Malgré des problèmes de communication, notre bonne étoile nous réuni le lendemain à bord d’Enjoy. Cap sur la marina Quinched. En deux temps trois mouvements, Pierre lance le spie, c’est pétole !
Nous cuisinons des petits plats sur fond sonore des épisodes de « La minute de Bernard », nous sommes fans !
Jacques explore sa cave, un bruit familier retentit, nous passons à table: SALUD Jacques
Les paysages de Chiloé filent et les contes de voyages fusent rythmés par des coups de trompette.
Arrivés à quai, nous rencontrons Stéphanie, Mike, leurs deux filles Romane et Lyore avec qui nous partageons un joyeux asado à la chilienne entre français. Pour cette occasion, nous débouchons une bouteille de Cérons gardée précieusement dans nos sac à dos jusque-là, SALUD !
À la nuit tombée, arrive « El Sobrino » Hector dont on avait tant entendu parlé et son ami Alexeï.
Les histoires de notre troupe de nomades de mer et de terre se mêlent à l’ambiance chaleureuse du Quincho, SALUD les loups de mer !
À bord d’Enjoy, nous dormons à poings fermés tous les 7 comme des sardines bercés par un léger clapotis.
Un petit déj pain-beurre-café délicieux et nous voilà de nouveaux avec nos sacs à dos.
Pardon Jacques pour le Hold-up de tes moussaillons, merci pour ces bons moments, nous buvons désormais à ta salud.
Bon Vent !
Paradis à Chiloé
Nous partons de Puerto Eden pressé de quitter la pluie et de retrouver le soleil. Notre première escale fut a Caleta Yvonne ou la mer est de couleur vert lactée due au glacier se trouvant à 10 milles.
Nous mouillons accompagné de dauphins curieux qui semblent vouloir nous indiquer le chemin. Le lendemain nous décidons de faire un petit détour pour aller voir le glacier.
C’est alors qu’au retour notre hélice ne semble plus tourner. Il nous est donc impossible d’utiliser le moteur problème lorsque l’on sait que le vent et les courants sont souvent de face dans les canaux.
Mais l’avantage d’un voilier c’est que l’on peut toujours utiliser ses voiles.
Nous tirons des bords jusqu’à la dernière caleta avant de passer le Golfo de Penas.
Nous patientons quelques jours dans cette caleta la bonne fenêtre météo . Il a plue pendant 5 jours non stop.
Enfin nous partons avec un début de navigation un peu difficile , en effet la mer était peu amicale mais deux baleines nous ont suivies.
Et ensuite …. CHILOE !! Aaaaah !! Enfin du soleil , des arbres , de l’herbe (je tiens a préciser que je ne parle pas de canabis) et des gens
. Nous remercions une fois de plus le bateau Anglais : Dana Félicia de nous avoir remorqué jusqu’à Castro ( Et oui , l’insolite arrive parfois : un navire Anglais qui aide un navire Français
c’est du jamais vu), et aussi nos amis de H2O , bon vent vers le Pérou !
Pacifique
6 janvier
jour du gand départ, pour le Nooooord !
Les pleins sont faits , gas oil environ 600 litres, provisions … etc
Le plan de navigation est déposé à l’armada, qui assure la sécurité des quelques bateaux naviguant dans ces eaux.
Nous avons plus de 1200 kilometres (700 milles) à parcourir avant d’atteindre puerto eden , 400 habitants , et premier signe de civilisation vers le nord.
Les vents et les courants nous seront contraires , et de plus le froid et l’humidité seront au rendez vous !
Vive la navigation de plaisance !!
Brazo noroeste , les grands glaciers nous surplombent et nous croisons un peu de glace; heureusement que c’est l’été!
Allez je vous laisse déguster les photos de ces 3 semaines de navigation ………….
8 janvier puerto williams
8-9 caleta sonia
9-10 caleta voilier
10-14 caleta silva
14-15 puerto atracadero
15-16 caleta occasion
16-17 puerto nutland
17-21 caleta playa parda
21-22 puerto profundo
22-23 caleta malet
24-25 puerto bueno
28 janvier Puerto Eden
: c’est le NOOOORD !!!!
Et un bateau francais, avec tout un équipage marmar kevin , vincent max et fanny,
la charmante capitaine de Flores
Allez bon vent vers le Sud , nous nous repartons vers le Nooooord ………………
ps muchas gracias andres y nelson para la benvenido a puerto eden y la logistica — bonne chance para la egyptian construction !!!!!!!!!!!
Cap au Nord
6 janvier 2014: nous avons atteint le point le plus sud , environ 55° de latitude sud, on va enfin refaire du Nord …. et pouvoir se baigner dans des eaux plus clémentes .
Presque 2 mois pour remonter dans les canaux, plus de 1000 milles , vent et courants contraires , et pas âmes qui vivent dans ces contrées sauvages!!
Les pleins sont faits gas oil, eau, et bien sûr nourritures , 3 mois de rations à 2 …, et notre piège à crabes qui j’espere améliorera notre quotidien et des bouteilles de vin pour du troc avec les pêcheurs ?
Finis les virées nocturnes au dublin « LE » pub d’ushuaia accompagné d’Elie et Jordan où nous buvons de la beagle brune , rousse et blonde en faisant des rencontres tout aussi incroyables les unes que les autres.
Finis les assados argentins avec leus bonnes viandes;
finis les postres garnis d’une grosse quantité de dulce de leche; finis la ville de touriste et sa grande avenue plombées par différents magasins de souvenir, d’équipement de trecking, de ski ou de voiles au prix exhorbitant;
finis le probléme de change qui nous faisait stresser en se demandant si nous allions trouver un cambio interessant;
finis les apéro-jam session au mythique club international micalvi.
Ciao Argentina nos vemos , hola Chile como estas ?
On essaiera de poster des nouvelles à Puerto Eden … si on trouve une connexion , sinon rendez vous à Puerto Montt fin février.
Feliz año 2014
Saint Lary vous connaissez ?
Ushuaia c’est saint Lary avec des bateaux !
Un peu décevant d’arriver dans cette grande ville ou se cotoient magasins de vetements de ski et bar branchés ?
Tous bien sûr estampillés fin du monde avec des argentins au comptoir prêts à vous aspirer tous vos pesos!
Heureusement le petit village international du club nautique , est très acceuillant et nous sommes pris en charge par roxana , la susy du froid (hello suzy si tu lis ce blog),
qui nous amène au diner 1 kilo de king crabs, que je fais flamber au ricard …
24 décembre
Réveillon apéritif à bord de Paradise puis repas sur Xplore; ce sont des bateaux charter qui font des campagnes de 3 semaines en antarctique.
26 décembre : en route pour le chili …. c’est presque en face d’Ushuaia , c’est puerto williams. Nous voici , à couple du micalvi,, vieux transporteur de munitions, faisant office de club nautique le plus au sud du monde ; chaque équipage y laisse son empreinte et je ne faillis pas à la tradition en y laissant le pavillon de La Nautique, dûment dédicacé par l’équipage d’Ennjoy.
On retrouve axelle et Tom, axxelle qui enfin retrouve son écharpe, oubliée sur Enjoy en Uruguay ! Une grosse ballade nous amène sur les sommets de l’ile Navarino .
C’est magnifique le canal de Beagle en bas avec des reflets métalliques.
30 décembre : retour à Ushuaia ou nous passons le nouvel an; température 8 °c – eau 5°C . Quel contraste ! Il y a un an , c’était à Rio de Janeiro 35 °C et l’eau à 25°C (merci benj)
Bonne annèe et bonne santé à tous !