Ca y est anne est parti, c’est bizarre de retrouver le bateau tout seul …
Musique
je me surprend presque a parler tout seul !
Un grand merci a ma super grande soeur pour ces 4 mois passes ensemble ….
Ma prose ne sera certainement pas aussi bonne !
Bon heureusement plein de nouveaux amis, qui nous ont invites moi, jean paul et son fils (qui m’ont rejoint au mouillage du iate club de rio) a passer noel a buzios.
J’ai laisse le bateau 2 jours pour retrouver un lit qui ne bouge pas ! et un petit paradis au bord de la plage avec de nouveaux amis lisa, serge, michel, vanessa et bien d’autres …
Le reveillon est tout a fait francais: canard, confits , foie gras et meme cepes, girolles et du brie !
Retour le 25 au soir a rio ou le concert gratuit gilberto gil et stevie wonder nous attend sur la plage de Copacabana
Voila , il serait temps de reprendre la mer, sinon je vais devenir carioca …
Joyeux noel a tous
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1ers jours à Rio de janeiro
Bom dia Rio
Musique
Le pain de sucre à gauche en entrant, le Christ qui écarte les bras en haut du Corcovado surplombant la baie, nous sommes bien à Rio et trouvons notre chemin jusqu’au Iate Club Regata où nous mouillons l’ancre à quelques mètres de la berge en pleine ville bruyante (les avions, les voitures les milliers d’autobus…et la musique à fond les manettes sur le quai.
Dès notre première sortie à terre nous rencontrons Daniele, étudiante qui nous guide nos pas dans Centro et Cinelandia. Et nous visitons la cathédrale Métropolitan, le couvent franciscain, la confeteria Colombo, le theatro municipal où rendez vous est pris pour assister le dimanche suivant à l’oratorio de Noel de Bach, concert à 1 real pour démocratiser la musique classique.
Le lendemain samedi, le bus collectivo nous amène au RV fixé avec nos cousins Vincent, Marie et leurs enfants, à Ipanema. Ils travaillent à Sao Paulo, depuis peu et apprécient leur nouvelle vie. Ils nous en donne quelques tuyaux utiles. Le marché de poissons et les activités sur la plage des brésiliens (paddle, nage athlétique, jogging, bronzage…) nous offrent le spectacle.
Lundi, nous faisons les courses et repartons deux jours plus tard à Niteroi côté droit de la baie ( vu de la mer) où nous espérons une marina plus accueillante et des installations plus complètes.
Le club de Niteroi nous offre un ponton visiteur, eau et électricité et nous restons cinq jours (pendant trois jours je suis partie aux chutes d’Igauçu et ai abandonné Olivier) dans cet espèce de club med où les membres sociétaires, leur famille et leurs invités viennent passer les week- ends . Nous avons compris maintenant que dans « Iate (yacht) club » Iate passe au second ou troisième plan. A Niteroi cependant une régate est prévue samedi et nous pensions y participer, le manque de vent nous a fait annuler finalement.
Accueil réussi grâce à Suzy, l’âme de cette marina, qui vient au secours de nous tous qui débarquons un peu désemparés de la mer. Suzy est anglaise d’origine, habite Rio et parle brésilien et son français est excellent. Elle nous prend sous son aile et connait d’avance la réponse à tous nos soucis : la déclaration à la police fédérale, à la capitainerie, les transports, la lavanderia. Le programme des festivités et Noêl approchant il est chargé…Suzy est comme un monument ; elle est citée dans le guide nautique avec lequel nous voyageons et n’a pas besoin d’être actualisée au contraire des prix eux qui ont subi une flambée.
Et puis retour sur le quartier de Botafogo cette fois au Iate Club de Rio de Janeiro ICRJ, très très chic où un coup de bol et un peu de culot nous font accréditer pour 4 jours en visiteur par un sociétaire très aimable et confiant qui parlait un peu français. Nos tuyaux précédents étaient bien percés ; du coup nous mettons sur la guest list : Jean Paul et notre contact sur Rio François Xavier St Martin. 4 jours de répit et piscine.
Nous rencontrons Ricardo et Diane et passons la soirée, tout en espagnol. Olivier s’exprime en français , mais avec un peu d’application la proximité des deux langues permet de se dire beaucoup de choses et toujours les renseignements utiles. Les talents en informatiques d’Olivier sont précieux pour ces septuagénaires argentins qui balbutient devant les nouvelles technologies. En contrepartie nous recevons une invitation pour Enjoy dans leur yacht club à Buenos Aires.
Mon départ est proche. Une petite virée en mer pour un au revoir à la voile et demain l’avion. Et la plume est laissée à Olivier qui sera certainement plus photos que bla bla bla. Je vais devenir lectrice, super !
Les chutes d’Iguazu
Foz de Iguazu (la cidade)
Musique
3 jours d’excursion pour aller voir les chutes du même nom que la ville qui fut bâtie autour et que se partagent le Brésil , l’Argentine et l’Uruguay qui en revendique le bord d’un lac mitoyen. Je n’ai pas pu m’empêcher de revivre des suspens cinématographiques qui entrainent inexorablement un radeau vers les cataractes : Le fleuve est calme et étend ses multiples bras qui enlacent des îlots à la végétation luxuriante et soudain la caméra oublie de rattraper le grondement inquiétant qui annonce le terrible destin des héros du film. J’arrête là la pellicule, vous connaissez la suite…
Il faut gober du regard au sommet de chaque « salto », la crête d’écume, le paquet bouillonnant, l’amas de bulles et suivre leur course en chute libre, 4 secondes j’ai compté à chaque fois, et l’on prend conscience de l’amas d’eau qui dégringole. Quelle puissance, quel émerveillement, quel vacarme, si on y rajoute le vertige c’est la fête de tous les sens et peu importe la faune des tours operator. En marchant seule et sans parole, je suis allée à mon rythme et rien n’a rompu le charme du site
Quant à la faune endémique du lieu on fait connaissance avec le coatis, sorte de raton laveur, avec les gros poissons chats nonchalants de la rivière, avec des gros et des petits lézards, avec les milliards de papillons à inspirer Christian Lacroix et avec les hirondelles qui jouent dangereusement dans les courants d’air et d’eau. Les plantes en pot de nos appartements sont devenues géantes sans algoflash . J’en reconnais plusieurs.
Un basque en 1948 ne s’y est pas trompé. Guillaume Larregui y a installé sa cabane et en a fait son terrain d’expérimentation pour introduire des plantes de chez nous. Il semblerait qu’il ait déséquilibré le biotope du lieu comme je l’ai lu sur la planche explicative. En tout cas le béret était bien vissé sur sa tête.
En route vers Rio
En route vers Rio de Janeiro
La baie de Camamu. Manguiers et sable fin.
Musique
Nos doigts dégoulinent du jus des fruits pris sur l’arbre et offerts par une jeune femme dans les rues du village, des allées d’un sable qui chatouille nos orteils et les conduisent à un petit restau pour une moqueira de peixe inoubliable (poisson poché dans une sauce où se mélangent lait de coco, huile de dendé rouge, citron vert et mirepoix de légumes).
Est-ce le bout du monde ? Pas tout à fait, les jeunes roulent en trial, les petites écolières jouent à la marelle les pieds nus. Deux bout de choux tout nus, sous la garde de leurs grands-parents ont déjà la balle au pied et Jean Paul et son Terremaji sont déjà là, juste à la tombée de la nuit pour nous guider vers la paillote de la plage qui nous sert la Schin bien fraiche ainsi qu’à quatre joueurs de domino.
Au petit matin nous mettons les voiles. JP est derrière. Nous jouera –t-il encore un « tour de magie » à l’étape suivante, arrivant le premier après être parti derrière nous.
Archipel des Abroyos. Deux nuits de quart et 250 milles plus loin apparaissent le bien gardé refuge des baleines en Atlantique où ces dernières viennent trouver la tranquillité pour leurs ébats dans des eaux translucides de juin à septembre. Nous n’en verrons pas , il est déjà trop tard. Mais c’est aussi le havre des tortues (que nous verrons) et le terrain de jeu de dizaines d’espèces de poissons colorés, zébrés, à pois, fluos, en banc ou en solitaire, comme JP (qui n’est pas encore là !) et comme ces deux mérous à l’œil jaune toujours curieux de la présence des plongeurs. Ces îles sont les Glénans sous les cocotiers.
Nous y restons la journée et une nuit tranquille au mouillage. Il est interdit de débarquer pour ne pas rompre l’équilibre écologique de l’archipel et nous sommes le seul bateau pendant ces 24 heures de nature à l’état pur.
Vittoria. Une odeur de produits chimiques nous prend les narines à une dizaine de mille de notre arrivée. Vittoria est à la fois une ville industrielle qui lance vers le ciel ses immeubles de bureaux et d’habitation et une station balnéaire dont nous profitons de l’animation puisque nous arrivons un dimanche. Un petit marché artisanal, qui fait sa part aux décorations de Noêl et cadeaux de circonstance jouxte la marina et nous y faisons un tour après un bain très apprécié, dans la piscine de la marina. Comme nous sommes au mouillage faute de place au ponton nous avons des visiteurs en scooter des mers (Laurenzo ophtalmo et ses deux enfants à qui nous proposons de visiter le bateau) et deux kids paddlers : deux jeunes qui parlent anglais, et nous renseignent sur le meilleur endroit pour s’amuser, manger et avoir du wifi : les paillottes sur la plage, et nous partons en annexe skyper et geeker au milieu des décibels et des Vittorianais en week end.
Nous repartons lundi midi. La nuit en mer est calme et nous croisons à un rythme régulier les nombreuses plateformes pétrolières illuminées qui longent la côte. Un bon vent portant nous permet de mettre le spi asymétrique au petit matin, et malheur (pas tout à fait) nous accrochons des filets. Ce sont en fait des palangres et juste sur notre arrière une daurade coryphène (supposition car nous n’en avons pas encore vu) a mordu à l’hameçon. Nous relevons notre prise de guerre et sommes obligés de couper le câble de la palangre. C’est un poisson excellent ; il nous fera plusieurs repas.
Heureusement que nous n’avons pas prévu de baignade car un peu plus tard deux ailerons se profilent. Deux petits bleus passent à dix mètres de nous..
Buzios : Arrivée en fin d’AM. Brigitte Bardot Bardot …. Dans les années soixante elle est venue trainer ses Havainas et nous marchons sur ses traces. C’est-à-dire déambulons au milieu des boutiques souvenir. Le site est joli et babacool. Nous allons essayer le spot plongée du coin. Et c’est bientôt Rio et Copacabana où le cousin expat nous a donné rendez vous dimanche.
Bahia de San Salvadore
Une semaine déjà que nous avons touché le Brésil et nous voilà pris par le flegme du pays, c’est-à-dire pas pressés de reprendre le récit des aventures.
Musique
Nous avons découvert San Salvador par la ville basse, son port et ses quartiers mal famés. Tout de suite les petites boutiques de souvenirs ( bijoux, sacs, instruments de musique…et les Havainas , les tongues les plus connues du monde) du mercado modelo, les vendeurs de poissons proposant leur panier du jour près de la station-service et les départs et arrivées des innombrables voyageurs du Terminal Nautico, chargés d’énormes sacs de provisions pour tout ce qui manque sur les îles de la baie, tout ça au son des fanfares pour notre grand plaisir ou plus souvent d’une disco de supermarché qui écorche nos oreilles .
Le soir par la force des choses, c’est le couvre-feu dans le quartier du Commercio. L’ « Elevador » de 60m qui nous hisse en journée vers le Pelhourino , centre historique de la ville, où il est agréable d’aller boire une caipirhina en regardant les danseurs de Capoeira, ferme avec la nuit, vers 18H. Pour prolonger les instants de promenade nez au vent nous prendrons un taxi la première fois et le bus rouge qui n’est indiqué nulle part, par la suite. Car ici il faut trouver les modes d’emploi pour tout, en regardant comment font les gens et en commençant à baragouiner notre brésilien pour les nuls.
Nous trouverons ainsi une cantine pas trop chère sur le principe du plat au kilo. Evidemment ce n’est pas varié, mais nous y mangeons un peu de crudités maintenant que nos estomacs sont blindés et arrosons nos repas de Skoll ou de Schin les deux bières locales. Les bolas (gâteaux/ entremets) sont délicieux, les portions de glace énormes et le jus d’orange frais délicieux et en quantité.
La ville a ses charmes mais pas autant que les îles. Direction Itaparica à deux heures de bateau. Nous y trouvons de l’eau propre à gogo, bien précieux qui nous a été compté depuis les Canaries, au Cap vert et à Salvador. Toilette à fond du bateau, nettoyage des citernes et remplissage avec cette eau provenant de nappes phréatiques affleurant sous le sable.
Les rencontres au mouillage se font spontanément. Attraction de la langue, toujours plus facile avec les francophones comme Kristina et Rudy (Suèdoise et Suisse ) maitrisant notre langue à la perfection. Avec Jean Paul de Dieulefit qui navigue en solo. Avec Nick, dont les enfants sont nait et ont grandi sur le bateau. Ils ont aujourd’hui 20 ans et plus.
Nous partageons les bons plans, des livres, des grands sacs pour les courses, des recettes, du bricolage et surtout des récits de voyage. C’est très chaleureux.
Conseil nous est donné de remonter le rio Paraguaçu et nous nous donnons deux jours pour cela avant de nous remettre en route pour Rio de Janeiro en début des semaine prochaine. Samedi c’est jour de marché dans le village de Maragojipé où nous venons de mouiller à l’instant pour profiter de cette tranche de vie locale dès le lever du soleil demain. Sur le chemin nous nous avons grimpé à une cascade derrière une jolie poussada. Impossible de résister à la tentation de jouer à Adam et Eve.
Végétation luxuriante, ciels gris et changeants, barques multicolores et peaux basanées des brésiliens du Nord, la terre nous apportant des effluves florales inconnues. Tous nos sens sont en éveil et todo bem pour nous. E voçé ?
La Transat
La transat proprement dite
Vendredi 2 nov
Quittons le Cap Vert en fin d’après midi, après une dizaine de jours passés sur trois îles de l’archipel : Islha de sal, Sao Vicente (Mindhelo) et Brava (Fala de Agua et Nova Sintra) . Nuit calme et étoilée.
Samedi 3 nov
Peu de vent. Travers et grand largue. Irridium, appel de Pascal.
Dimanche 4 nov
Alternance de vent et de pétole. Appel maman
Lundi 5 nov
Peu de vent. Eclairs dans la nuit, les zones orageuses commencent.
Mardi 6 nov
Baignade et savonnage en pleine mer. Le soleil tape. Toujours une zone d’orages zébrée par de nombreux éclairs
Mercredi 7 nov
Nous touchons brusquement du vent après les averses à répétition des derniers jours. L’une d’entre elles plus brutale a eu raison de la vigilance d’Olivier en train de faire la vaisselle dans le cockpit arrière et le spi qui nous tirait bien jusqu’à présent s’est déchiré avant qu’il n’ait le temps de mettre la main sur l’écoute. Au près bon plein et sous GV et Gênois nous accélérons et regagnons le temps perdu.
Jeudi 8 nov
Fort vent qui nous amène à préférer la trinquette. M… les écoutes sont parties en vrille autour du mât et sont prises dans les taquets! On attendra la fin de la pluie et du vent encore un peu fort pour aller démêler tout ça. Un ris dans la GV suffira. Quel B… sur ce bateau parfois !
Vendredi 9 nov
Belle journée avec un vent constant force 4 à 5. Allure au près, peu confortable mais nous sommes bien amarinés maintenant. Paul craint même un mal de terre violent à l’arrivée.
Amarinés nous sommes oui, amarinés aussi à l’humidité ambiante et aux odeurs corolaires.
Pour bien faire il faudrait de la rigueur :
1) Ne pas laisser les vêtements mouillés trainés autre part que dans la salle de bain ou à sécher dès que possible à l’extérieur
2) Utiliser son sac de linge sale pour tout vêtement nauséabond qui traine
3) Pour les garçons pisser correctement et ne pas arroser les cirés qui se trouvent derrière la cuvette
4) Placer les chaussures qui puent (elles ont été vite localisées) dans le rangement du tableau arrière et pas sous notre nez dans les équipées du cokpit
5) Ranger sa couchette et aérer au maximum
6) Fermer les hublots avant les vagues meurtrières. On a tendance à n’y penser qu’après l’inondation.
Conclusion : La rigueur nous fait défaut.
Mangeons notre pêche de la veille : au riz à midi puis en tartare aux poivrons le soir.
Irridium : Pascal. TVB
Samedi 10 nov
Réveillés par Neptune, les pilots endormis sont sommés d’aller repeindre en blanc le « poteau noir », de mirer dans les jumelles la LIGNE et d’ingurgiter à 7 :00 du mat, un verre de rhum à 55° (heureusement excellent). Nous avons franchi l’Equateur et nous apercevons aussitôt que les grains de la veille qui circulaient d’est en ouest le font maintenant d’ouest en est. La loi de Coriolis ?
Gênois plus trinquette pour un vent force 3 à 4 (5 sous les grains). Même allur chahutée au près qui ne nous empêche pas de déguster au dîner un foie gras (de chez Paul) et un gâteau au chocolat encore tiède. Tout ça sent bien bon !
Dimanche 11 nov
Les mouettes ( ?) sont venues nous accueillir, la terre devrait se montrer dans la journée. Toujours bonne gîte (et bon couvert aussi) et du mal à garder les vêtements et les draps au sec. Nous passons au large de San Fernando de Norona, petit archipel à la géométrie rigolote. Un avant goût de la terre ferme dans quelques jours.
Irridium. C’est dimanche et merci pour vos appels, maman, Pascal et Philippe.
Lundi 12 nov
Vu hier au soir le dernier James Bond (2008)avec les coups de gîte qui accompagnaient parfaitement les cascades de Pierce Brosnan.
Route vers San Salvadore de Bahia. Encore 4 à 5 jours de mer avant la terre promise par notre capitaine.
Décrassage à l’eau de mer et au merveilleux savon de mer. Pour la gastronomie, coq au vin / purée, miam miam.
Mardi 13 nov
Une accalmie de deux jours est prévue avant la reprise du vent (dans les 20 nœuds) d’ici deux jours. Des barques de pêcheurs apparaissent à plus de 20.000 miles de la côte et nous passons plus ou moins au milieu. Lookées tropiques avec le parasol de rigueur. Elles nous demandent une attention permanente sur le pont, ce que nous avions un peu délaissé. Pêchons deux bonites dans la journée. A midi en darnes au four après avoir cuit le pain préparé par Florent. Le soir en sushi avec ventrée de de crêpes au dessert.
Mercredi 14 nov
Lever 6 :00 . Nous nous sommes mis la veille à l’heure Brésilienne et le soleil s’est levé avant 5 :00 h. La veille au soir nous avions décalé les quarts et nous sommes couchés plus tôt. Passons à 50 m d’un bateau forage que nous avions pris de loin pour un super voilier au mât gigantesque, et de son bateau (assistance ou pilote). Quelques pêcheurs se sont greffés autour.
Naviguons grand largue et nous rapprochons de la côte afin de trouver une zone de vent meilleure pour les derniers milles (prévision d’arrivée demain début d’après midi)
Le soleil se couchera avant 6 :00h ce soir.
Jeudi 15 nov
Pendant la nuit nous guettons la lueur des phares car nous sommes à peu près à 15000milles de la côte. Un cargo passe un peu près et nous crée une petite frayeur. Les halos lumineux des zones d’habitation dessinent la côte mieux qu’en plein jour mais ce n’est qu’à 8 :00h, heure locale que Paul crie « Terre » . Elle est là au loin dans la brume ; l’air est lourd et nous mettons le moteur car la vitesse vent arrière (sans spi faut-il le rappeler) est tombée à 2 nœuds.
La Transat
La transat proprement dite
Vendredi 2 nov
Quittons le Cap Vert en fin d’après midi, après une dizaine de jours passés sur trois îles de l’archipel : Islha de sal, Sao Vicente (Mindhelo) et Brava (Fala de Agua et Nova Sintra) . Nuit calme et étoilée.
Samedi 3 nov
Peu de vent. Travers et grand largue. Irridium, appel de Pascal.
Dimanche 4 nov
Alternance de vent et de pétole. Appel maman
Lundi 5 nov
Peu de vent. Eclairs dans la nuit, les zones orageuses commencent.
Mardi 6 nov
Baignade et savonnage en pleine mer. Le soleil tape. Toujours une zone d’orages zébrée par de nombreux éclairs
Mercredi 7 nov
Nous touchons brusquement du vent après les averses à répétition des derniers jours. L’une d’entre elles plus brutale a eu raison de la vigilance d’Olivier en train de faire la vaisselle dans le cockpit arrière et le spi qui nous tirait bien jusqu’à présent s’est déchiré avant qu’il n’ait le temps de mettre la main sur l’écoute. Au près bon plein et sous GV et Gênois nous accélérons et regagnons le temps perdu.
Jeudi 8 nov
Fort vent qui nous amène à préférer la trinquette. M… les écoutes sont parties en vrille autour du mât et sont prises dans les taquets! On attendra la fin de la pluie et du vent encore un peu fort pour aller démêler tout ça. Un ris dans la GV suffira. Quel B… sur ce bateau parfois !
Vendredi 9 nov
Belle journée avec un vent constant force 4 à 5. Allure au près, peu confortable mais nous sommes bien amarinés maintenant. Paul craint même un mal de terre violent à l’arrivée.
Amarinés nous sommes oui, amarinés aussi à l’humidité ambiante et aux odeurs corolaires.
Pour bien faire il faudrait de la rigueur :
1) Ne pas laisser les vêtements mouillés trainés autre part que dans la salle de bain ou à sécher dès que possible à l’extérieur
2) Utiliser son sac de linge sale pour tout vêtement nauséabond qui traine
3) Pour les garçons pisser correctement et ne pas arroser les cirés qui se trouvent derrière la cuvette
4) Placer les chaussures qui puent (elles ont été vite localisées) dans le rangement du tableau arrière et pas sous notre nez dans les équipées du cokpit
5) Ranger sa couchette et aérer au maximum
6) Fermer les hublots avant les vagues meurtrières. On a tendance à n’y penser qu’après l’inondation.
Conclusion : La rigueur nous fait défaut.
Mangeons notre pêche de la veille : au riz à midi puis en tartare aux poivrons le soir.
Irridium : Pascal. TVB
Samedi 10 nov
Réveillés par Neptune, les pilots endormis sont sommés d’aller repeindre en blanc le « poteau noir », de mirer dans les jumelles la LIGNE et d’ingurgiter à 7 :00 du mat, un verre de rhum à 55° (heureusement excellent). Nous avons franchi l’Equateur et nous apercevons aussitôt que les grains de la veille qui circulaient d’est en ouest le font maintenant d’ouest en est. La loi de Coriolis ?
Gênois plus trinquette pour un vent force 3 à 4 (5 sous les grains). Même allur chahutée au près qui ne nous empêche pas de déguster au dîner un foie gras (de chez Paul) et un gâteau au chocolat encore tiède. Tout ça sent bien bon !
Dimanche 11 nov
Les mouettes ( ?) sont venues nous accueillir, la terre devrait se montrer dans la journée. Toujours bonne gîte (et bon couvert aussi) et du mal à garder les vêtements et les draps au sec. Nous passons au large de San Fernando de Norona, petit archipel à la géométrie rigolote. Un avant goût de la terre ferme dans quelques jours.
Irridium. C’est dimanche et merci pour vos appels, maman, Pascal et Philippe.
Lundi 12 nov
Vu hier au soir le dernier James Bond (2008)avec les coups de gîte qui accompagnaient parfaitement les cascades de Pierce Brosnan.
Route vers San Salvadore de Bahia. Encore 4 à 5 jours de mer avant la terre promise par notre capitaine.
Décrassage à l’eau de mer et au merveilleux savon de mer. Pour la gastronomie, coq au vin / purée, miam miam.
Mardi 13 nov
Une accalmie de deux jours est prévue avant la reprise du vent (dans les 20 nœuds) d’ici deux jours. Des barques de pêcheurs apparaissent à plus de 20.000 miles de la côte et nous passons plus ou moins au milieu. Lookées tropiques avec le parasol de rigueur. Elles nous demandent une attention permanente sur le pont, ce que nous avions un peu délaissé. Pêchons deux bonites dans la journée. A midi en darnes au four après avoir cuit le pain préparé par Florent. Le soir en sushi avec ventrée de de crêpes au dessert.
Mercredi 14 nov
Lever 6 :00 . Nous nous sommes mis la veille à l’heure Brésilienne et le soleil s’est levé avant 5 :00 h. La veille au soir nous avions décalé les quarts et nous sommes couchés plus tôt. Passons à 50 m d’un bateau forage que nous avions pris de loin pour un super voilier au mât gigantesque, et de son bateau (assistance ou pilote). Quelques pêcheurs se sont greffés autour.
Naviguons grand largue et nous rapprochons de la côte afin de trouver une zone de vent meilleure pour les derniers milles (prévision d’arrivée demain début d’après midi)
Le soleil se couchera avant 6 :00h ce soir.
Jeudi 15 nov
Pendant la nuit nous guettons la lueur des phares car nous sommes à peu près à 15000milles de la côte. Un cargo passe un peu près et nous crée une petite frayeur. Les halos lumineux des zones d’habitation dessinent la côte mieux qu’en plein jour mais ce n’est qu’à 8 :00h, heure locale que Paul crie « Terre » . Elle est là au loin dans la brume ; l’air est lourd et nous mettons le moteur car la vitesse vent arrière (sans spi faut-il le rappeler) est tombée à 2 nœuds.
Faja de Agua
De l’île de Brava toujours au Cap vert
Musique
Bien sûr nous sommes sous les tropiques ; la température extérieure oscille entre 25 et 30° comme celle de l’eau. Les paysages sont magnifiques et les locaux nous retournent toujours nos salutations.
MAIS nous commençons à payer le prix :
La gestion de notre eau , celle potable et celle dédiée au ménage, et des vivres frais a fini par déclenché la fameuse « tourista ». Les uns après les autres et plus ou moins forte, nos organismes non préparés luttent en ce moment pour s’adapter.
La chaleur humide est fatigante et la nuit n’apporte pas toujours une fraîcheur espérée.
CEPENDANT voici quelques moments rafraîchissants que nous avons vécu :
Le rhum ambré absolument délicieux, dégusté chez José Andrade, capverdien parti en Belgique à 20 ans et revenu à Faja Agua, dans une belle maison, nichée sous les palmiers, face à la mer, en compagnie de nouveaux copains de la mer, Isabelle et Philippe, qui poursuivront leur grand voyage vers la Casamance d’ici quelques semaines.
Les piscines naturelles formées par la mer dans les rochers où la houle déferle et nous offre des spas bouillonnants revigorants pour nos dos et nos fesses.
Dani, le plongeur apnéiste qui nous apporte sa pêche et trois langoustes pour le dîner et qui ne quittera jamais son île qui lui suffit, dit-il dans un français qu’il est fier de parler. Lui est pauvre au contraire de José ou de John « l’américain », et vit au jour le jour sur le mode pêcheur/cueilleur.
Le sentier gravi pour atteindre le village d’en haut, à 7 km par la route ou 3 heures de marche et dénivelé de 800m comme nous avons choisi de le faire au milieu d’herbes tendres et d’ombrages, avec le braiment des ânes , le moyen de locomotion le plus adapté pour les quelques locaux qui habitent les maisons isolées que nous croisons.
La pluie s’est mise à tomber et nous offre de très beaux ciels et des vagues bien mousseuses à l’entrée de l’anse. Aujourd’hui c’est la Toussaint et même si la messe ne sera pas célébrée à la petite église verte de Faja Agua car le curé n’habite pas sur place, c’est un endroit trop isolé, il y aura un peu d’animation festive.
Et puis j’irai au lavoir demain où les femmes offrent avec leur bavardages l’ animation du cru.
Ps : depart samedi pour la traversée , destination recife ou salvator de Bahia , arrivée prévue 15 au 20 novembre – bien sur, nous sommes contactable sur iridium !
Faja de Agua
De l’île de Brava toujours au Cap vert
Musique
Bien sûr nous sommes sous les tropiques ; la température extérieure oscille entre 25 et 30° comme celle de l’eau. Les paysages sont magnifiques et les locaux nous retournent toujours nos salutations.
MAIS nous commençons à payer le prix :
La gestion de notre eau , celle potable et celle dédiée au ménage, et des vivres frais a fini par déclenché la fameuse « tourista ». Les uns après les autres et plus ou moins forte, nos organismes non préparés luttent en ce moment pour s’adapter.
La chaleur humide est fatigante et la nuit n’apporte pas toujours une fraîcheur espérée.
CEPENDANT voici quelques moments rafraîchissants que nous avons vécu :
Le rhum ambré absolument délicieux, dégusté chez José Andrade, capverdien parti en Belgique à 20 ans et revenu à Faja Agua, dans une belle maison, nichée sous les palmiers, face à la mer, en compagnie de nouveaux copains de la mer, Isabelle et Philippe, qui poursuivront leur grand voyage vers la Casamance d’ici quelques semaines.
Les piscines naturelles formées par la mer dans les rochers où la houle déferle et nous offre des spas bouillonnants revigorants pour nos dos et nos fesses.
Dani, le plongeur apnéiste qui nous apporte sa pêche et trois langoustes pour le dîner et qui ne quittera jamais son île qui lui suffit, dit-il dans un français qu’il est fier de parler. Lui est pauvre au contraire de José ou de John « l’américain », et vit au jour le jour sur le mode pêcheur/cueilleur.
Le sentier gravi pour atteindre le village d’en haut, à 7 km par la route ou 3 heures de marche et dénivelé de 800m comme nous avons choisi de le faire au milieu d’herbes tendres et d’ombrages, avec le braiment des ânes , le moyen de locomotion le plus adapté pour les quelques locaux qui habitent les maisons isolées que nous croisons.
La pluie s’est mise à tomber et nous offre de très beaux ciels et des vagues bien mousseuses à l’entrée de l’anse. Aujourd’hui c’est la Toussaint et même si la messe ne sera pas célébrée à la petite église verte de Faja Agua car le curé n’habite pas sur place, c’est un endroit trop isolé, il y aura un peu d’animation festive.
Et puis j’irai au lavoir demain où les femmes offrent avec leur bavardages l’ animation du cru.
Ps : depart samedi pour la traversée , destination recife ou salvator de Bahia , arrivée prévue 15 au 20 novembre – bien sur, nous sommes contactable sur iridium !
les îles du Cap Vert
Cabo Verde
Musique
Aildon : le nom du petit capverdien de treize ans qui a débarqué à la nage sur notre bateau au mouillage au milieu de la baie de Porto Tarafale , un quart d’heure après notre arrivée pour nous proposer ses services de gardien d’annexe. Nous apprenions un peu plus tard que des requins patrouillent régulièrement dans le port attirés par les déchets de poissons déversés par les chalutiers de cette île de San Nicolau, la plus belle de l’île.
Les couleurs du Cap vert, les maisons , les foulards des capverdiennes, bleu roi, vert anis, violet, rose fushia sur fond de végétation luxuriante ou de bleu de mer intense …et tous les tons de bruns des visages, et la réserve de ses habitants qui décrochent leur sourire avec économie comme l’eau et les produits alimentaires que nous apprenons nous aussi à utiliser avec parcimonie et avec astuce. Un monsieur dans une épicerie nous a donné la recette de la « Cuchada » : mais sec, haricots rouges, une viande, grosses bananes vertes au goût de patate, manioc, choux selon. Vous pensez tous prout !prout ! Même pas, c’était délicieux et exactement le même goût que le plat préparé par sa mèrel, nous confia Francili, notre jeune guide invité à diner.
La musique fait aussi partie des îles. Jusqu’à minuit place à la Saudade. Sur Ilha de sal notre première escale, la plus sauvage nous regrettions presque d’être arrivés un dimanche matin car le village de Palmeira était vraiment mort ; quand vers 6 heures du soir à la tombée de la nuit, le quai s’est animé et nous avons rejoint dès que possible les habitants pour écouter la musique, danser et boire du rhum parfumé avec tout le monde. Après minuit, je ne peux pas raconter, il faut demander à Florent qui vous racontera plus tard aussi ses émotions de la journée en kite .
A Mindelo, nous avons prolongé la soirée en nous attablant à un bar, moyenne d’âge 50 ans , en écoutant chanter des airs d’ici. Ils nous ont demandés de chanter quelque chose. Ce soir nous reviendrons après une petite répé entre nous pour chanter Brassens.
Nous manquons d’eau propre maintenant mais pas d’internet, le plus exotique café avec connexion « chez madame Patricia » à Ilha de Sal continuant à faire fantasmer Olivier qui aurait bien voulu faire la connaissance de cette dame étant sûr de trouver avec elle un terrain d’entente, multimédiatique et plus si affinité…
Encore quelques jours avant la traversée, nous posterons maintenant au Brésil dans une quinzaine de jours au mieux.